Dépôt de plainte à Chlef contre Rachid Nekkaz pour usurpation d’identité
Par Kamel M. – Des élus qui ont signé le formulaire de soutien à la candidature de Rachid Nekkaz ont déposé plainte contre ce dernier pour avoir détourné leur signature en faveur de son cousin.
Les plaignants dénoncent une usurpation d’identité et un usage abusif de leurs signatures. Ils fustigent, dans une requête adressée au procureur de la République près le tribunal de Chlef, le «scénario tragicomique filmé en direct du Conseil constitutionnel» le jour des dépôts des formulaires par le candidat. «Il s’est avéré que les formulaires étaient destinés à son cousin qui porte les mêmes nom et prénom que le concerné», regrettent les élus qui ont décidé de monter au créneau pour ne pas cautionner ce qu’ils qualifient de «mascarade».
Après avoir réussi à gagner la confiance de nombreux Algériens à travers ses actions de rue durant lesquelles il faisait montre d’un militantisme zélé, allant jusqu’à sillonner le pays à pied et sauter d’un balcon pour rejoindre les manifestants qui scandaient son nom à Alger, Rachid Nekkaz se démasque et commence à faire connaître l’autre facette de sa personnalité controversée.
Lors d’un conclave tenu à Médéa au domicile de l’ancien député Abdelkader Missoum, Rachid Nekkaz a empêché un autre candidat, Ghani Mehdi, de s’exprimer face aux journalistes, démontrant ainsi qu’il a des choses à cacher et qu’il ne joue pas franc-jeu avec ses partisans.
Dimanche dernier, au Conseil constitutionnel, Rachid Nekkaz a surpris tout le monde en présentant son cousin, mécanicien de son état, à sa place, comme le véritable candidat à la présidentielle. Une scène invraisemblable devant laquelle les Algériens sont restés médusés.
Le mécène qui, en 2013, était encore citoyen français et qui s’apprêtait, selon ses propres aveux, à débourser 500 000 euros en faveur des victimes du groupe terroriste Boko Haram au Nigeria, a perdu le capital sympathie qu’il avait gagné ces dernières années. Les Algériens sont désormais de plus en plus nombreux à s’intéresser à sa vie secrète, à son comportement suspect et à ses véritables velléités.
K. M.
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