Selon des sources proches du candidat : Ghediri va se retirer de la présidentielle
Par R. Mahmoudi – Après avoir maintenu sa candidature vaille que vaille, en assumant son choix d’aller jusqu’au bout, le général Ali Ghediri se serait finalement résolu à l’idée de se retirer de la course.
Selon le quotidien arabophone El-Bilad, citant des sources proches du candidat, Ali Ghediri ne va pas attendre les résultats du Conseil constitutionnel, prévus le 13 mars, pour annoncer son retrait. Il est très probable qu’il l’annonce, d’après la même source, aujourd’hui vendredi ou samedi.
Si, du point de vue juridique, un éventuel retrait du candidat Ali Ghediri ne peut être accepté, conformément aux dispositions de la Constitution et de la loi électorale, l’absence d’un concurrent sérieux à cette compétition risque de porter le coup de grâce au processus électoral déjà très fragilisé par la poursuite des contestations populaires et les pressions accrues exercées par l’opposition.
Qu’est-ce qui aurait décidé Ghediri à abandonner la course à la dernière minute ? Le retrait inopiné de ses principaux collaborateurs ne semble pas l’avoir affecté. Dans une déclaration, mercredi, il avait, au contraire, donné l’impression d’être déterminé à poursuivre son «combat». «Les batailles perdues sont celles qui ne sont pas menées», soutenant que «la bataille pour le changement a commencé» et que «les prémices de la victoire commencent à poindre à l’horizon».
Il semble bien que sa décision est déterminée par l’évolution de l’attitude de l’état-major de l’ANP. Dans sa dernière sortie, Ghediri, réagissant à la première déclaration d’Ahmed Gaïd-Salah, estimait que «les menaces brandies par certaines parties sont obsolètes» et qu’«elles visent à permettre aux artisans du quatrième mandat de se maintenir sous la férule d’un Président malade et de continuer d’agir comme s’ils étaient les tuteurs de la nation». L’ex-directeur central du ministère de la Défense national assurait néanmoins que «l’opinion des individus ne représente pas forcément celle des institutions», tout en affirmant, sur un ton menaçant, que «le peuple est la seule source de légitimité de tout responsable, quelle que soit l’institution qu’il dirige».
Entretemps, le chef d’état-major de l’ANP a fait de nouvelles déclarations beaucoup plus conciliantes, laissant entrevoir une évolution positive de la situation.
R. M.
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