Les députés du RCD annoncent leur retrait de toutes les activités de l’APN
Par Hani Abdi – Les députés du RCD annoncent leur retrait de toutes les activités de l’APN. Qualifiant le mouvement du 22 février 2019 d’«historique, inédit» impliquant l’ensemble des catégories sociales et les régions les plus isolées du pays, les députés du RCD exigent, en échos aux aspirations des Algériennes et Algériens et en vue d’ouvrir une nouvelle ère et permettre au peuple algérien de reprendre sa destinée en mains, la démission du chef de l’Etat, le départ de son gouvernement, la dissolution de l’APN et du Conseil de la nation. «Cela comme premier geste pour répondre à la ferme détermination au rejet d’un processus électoral vicié et légitimement vécu comme une insulte par nos concitoyens. Plus fondamentalement, le rejet de cette échéance exprime avec force une volonté d’un changement radical du système politique en place depuis l’indépendance», souligne-t-on.
Les députés du RCD se disent «déterminés à œuvrer collectivement en vue d’entreprendre toutes les actions possibles et utiles pour traduire le message délivré avec ferveur et enthousiasme dans la rue par l’ensemble des Algériennes et des Algériens». «De fait, l’élection du 18 avril doit être annulée pour installer des organes de gestion consensuels d’une période de transition qui réunit les conditions pour un véritable retour à la souveraineté du peuple. Il s’agit de doter notre pays d’institutions qui traduisent le mieux ses réalités historiques et culturelles et ses aspirations à la paix, la démocratie, la justice et au progrès économique et social. Les scrutins à ces nouvelles institutions seront organisés exclusivement par une commission indépendante de gestion des élections», poursuivent-ils, espérant que la prochaine réunion des groupes parlementaires de l’opposition va déboucher sur une décision commune.
Les députés, faut-il le préciser, ont pris contact avec tous les groupes parlementaires de l’opposition. «Une réunion a eu lieu au siège du groupe parlementaire du PT en présence des représentants d’Ennahda, d’El-Adala, d’El-Moustakbel, du HMS et du PT. Cette concertation avait comme objet la recherche d’une position commune afin d’aider à l’ouverture d’une issue positive au mouvement de contestation dans sa détermination à changer le système politique qui a spolié les Algériennes et les Algériens de leur indépendance», précisent-ils, affirmant que «la discussion a tourné autour du retrait de l’ensemble des parlementaires de l’opposition et de la préparation d’une déclaration commune, en phase avec les aspirations du peuple algérien, exprimées par les populations et, de plus en plus, par des organisations et des corporations telles que les étudiants, les syndicalistes, les juges, les élus, les avocats…».
H. A.
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