FFS : «Le peuple algérien ne croit plus aux solutions du régime»
Par Hani Abdi – Le FFS rejette en bloc et dans le détail les décisions du président de la République d’annuler la présidentielle et de rester pour organiser la transition. Le plus vieux parti de l’opposition assure que le peuple n’est pas dupe et qu’il «ne croit plus aux solutions émanant des tenants du régime». Il est plus que jamais convaincu que «le système est finissant et que l’alternative démocratique est en marche».
«Aujourd’hui, aucune réforme ne peut être efficace ni efficiente, et ne peut provenir d’un système bâti sur l’absence de liberté, la répression, le déni du droit, l’injustice, la marginalisation, la hogra et la corruption, face à la détermination et la résistance pacifique des Algériennes et des Algériens», précise ce parti qui impute l’entière responsabilité aux tenants du régime pour avoir rejeté systématiquement toutes les propositions démocratiques de sortie de crise et empêcher toute alternative crédible.
«Leur responsabilité est totale par leur obstination à prolonger le mandat du chef de l’Etat, en annulant le scrutin présidentiel par un coup de force anticonstitutionnel qui relève d’un mensonge d’Etat qu’aucune situation exceptionnelle ne justifie, en proposant au peuple algérien un semblant de transition sous leur égide pour se recycler et gagner du temps», poursuit cette formation politique qui dénonce avec force «la cécité et la surdité de ce régime qui ignore la colère du peuple, lequel continue à revendiquer haut et fort le changement radical du système».
Le FFS estime que cette nouvelle conférence nationale, dite du «consensus», proposée par le chef de l’Etat, n’est qu’une énième diversion destinée à nous détourner de l’essentiel et de gagner du temps pour des réaménagements à l’intérieur du système dans l’objectif de «faire avorter toute tentative de changement».
«Toutes les tentatives de s’assurer de la bénédiction et du soutien de la communauté internationale sous couvert de l’alibi fallacieux de la stabilité nationale et régionale seront vaines», assure ce parti qui ne voit aucune issue à cette crise que celle de libérer une dynamique politique de construction démocratique de l’Etat et de la société en vue d’amorcer une véritable transition démocratique pour l’avènement de la deuxième République par l’élection d’une Assemblée constituante.
Le FFS considère que le changement du système est proche. «Le maintien de la mobilisation populaire, pacifique et la résistance permanente est une nécessité historique pour imposer un changement radical du régime», conclut-il, appelant ainsi les Algériens à continuer à manifester pacifiquement jusqu’à l’aboutissement de leurs revendications qui commencent par le départ du régime.
H. A.
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