Qui «fuite» les noms des supposés membres de la conférence nationale ?
Par R. Mahmoudi – Le démenti publié par la direction du FFS au sujet d’une information diffusée dans la presse concernant de présumés contacts entamés avec Mohand-Amokrane Cherifi, membre de la direction du parti, pour faire partie de la transition souhaitée par le pouvoir, suscite des interrogations sur les objectifs qui animent ceux qui organisent ou inventent ces «fuites» dans la presse, en ce moment crucial de la vie du pays.
Si, pour la direction du parti fondé par Hocine Aït Ahmed, il s’agit de «grossière manœuvre de désinformation» visant, selon un communiqué de ce parti, à discréditer le parti, il peut aussi s’agir de campagne bien orchestrée ayant pour but de torpiller le double projet du pouvoir de constituer un gouvernement d’union nationale et d’organiser sa fameuse conférence nationale qu’il présente comme la clé de voûte pour sortir de la crise.
D’après le vice-Premier ministre, Ramtane Lamamra, le gouvernement dit de compétences nationales, énoncé dans le dernier message du président de la république à la nation, doit être ouvert aux partis de l’opposition et à la société civile. On imagine alors que des contacts tous azimuts aient déjà été entrepris en direction de tous les partis et, notamment, avec des personnalités ayant déjà exercé des responsabilités gouvernementales dans le passé. Mohand-Amokrane Cherifi en fait, justement, partie. Ancien ministre du Commerce dans le gouvernement d’Abdelhamid Brahimi (1987), Cherifi a aussi travaillé comme expert au sein du PNUD, organisation onusienne très active dans le pays du tiers-monde.
R. M.
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