Sadi révèle le contenu de la discussion lors de sa rencontre avec Brahimi
Par Saïd N. – Réagissant à l’article paru ce vendredi dans les colonnes d’Algeriepatriotique révélant des rencontres informelles qu’a eues Lakhdar Brahimi avec des acteurs de l’opposition dont Louiza Hanoune et Saïd Sadi, ce dernier a rendu publique une mise au point sur sa page Facebook, confirmant l’information, tout en tenant à préciser que la rencontre en question avait eu lieu dimanche, et non le mercredi comme annoncé dans l’article, c’est-à-dire avant l’entrevue qu’a eue Brahimi avec le président de la République.
Par ailleurs, l’ex-président du RCD affirme en avoir lui-même fait part, «y compris devant des journalistes», en marge du forum de Liberté où il était intervenu mercredi dernier.
Visiblement gêné par la révélation de cette information, dans le sens où, on le comprend, une simple apparition avec celui qui a été rappelé par le chef de l’Etat pour tenter de résoudre la crise et qui est déjà hué par la rue peut être compromettant à plus d’un titre, Saïd Sadi explique que Lakhdar Brahimi l’avait appelé le dimanche 10 mars pour lui dire qu’il venait d’arriver à Alger pour un bref séjour et qu’il se trouvait à l’hôtel El-Aurassi.
«Etant libre dans la soirée, je m’y suis rendu. En arrivant, je l’ai trouvé en compagnie de Rahabi», raconte Sadi. Et d’enchaîner : «Devant ce dernier, Brahimi m’a dit être arrivé pour entendre, comme il avait commencé à le faire à Paris où il venait de discuter avec l’écrivain Kamal Daoud. Je lui ai répondu qu’il risquait d’être déçu car, connaissant mieux que moi le régime, il devait savoir que l’opacité ne s’éclaircit pas dans les périodes de troubles», note-t-il.
Dans son récit, Saïd Sadi confirme néanmoins qu’un échange a eu lieu entre les deux hommes sur la situation qui prévaut dans le pays. «J’ai expliqué que j’étais assez inquiet, poursuit le fondateur du RCD, car il ne me semblait pas que le pouvoir appréciait à sa mesure la gravité de la situation», ajoutant que «de ce que j’entends et crois, le départ de Bouteflika et la démission du gouvernement étaient un des préalables à toute démarche sérieuse». «Sur ce point, Brahimi n’a pas fait de commentaires», précise-t-il.
S. N.
Comment (91)