Ali Benflis met en garde contre l’internationalisation de la crise
Par Hani Abdi – Ali Benflis, président de Talaie El Houriyet, refuse toute internationalisation de la crise qui secoue actuellement le pays.
«Des informations médiatiques font état d’un déploiement diplomatique du régime politique en place. Il est manifeste que ce régime a été alarmé par les déclarations de certains partenaires étrangers sur le droit du peuple algérien à manifester pacifiquement et l’élan de sympathie manifesté par l’opinion publique internationale, notamment occidentale, à l’égard du mouvement de contestation pacifique, dans notre pays», affirme Benflis, estimant qu’«en réaction, le pouvoir politique en place semble s’engager dans une campagne auprès des partenaires étrangers pour plaider sa propre cause, promouvoir la feuille de route du président de la République, déclarée nulle et non avenue par le peuple algérien, et solliciter la compréhension des uns, particulièrement les Occidentaux plus sensibles aux pressions de leur opinion publique, et le soutien des autres, notamment la Russie et la Chine».
«N’est-il pas étonnant de voir un régime politique qui stigmatise l’ingérence étrangère lorsque certaines voix dans le monde s’élèvent pour soutenir le droit constitutionnel des algériens à manifester pacifiquement et qui prend, lui-même, des initiatives qui vont dans le sens de l’internationalisation de la crise lorsqu’il se sent menacé dans sa survie ?», se demande Ali Benflis pour lequel la solution de l’impasse politique actuelle est «entre les mains des Algériens et doit le rester. L’internationalisation de la crise se traduira nécessairement par l’ouverture de notre pays aux luttes d’influence entre puissances étrangères dont on sait l’effet ravageur sur les pays qui les subissent».
«La main étrangère n’est pas venue du côté que le régime politique en place s’est longtemps et injustement plu à dénoncer, celui de ses opposants, et des dénonciations de ses critiques et de ses dérives. Le régime politique actuel trouve des vertus à la main étrangère. Il ne se retient plus et ne s’interdit rien et plus aucun tabou ne lui résiste. La main étrangère semble devenue, pour lui, une main secourable», prévient-il, considérant que «le peuple algérien est résolument contre toute forme d’ingérence étrangère dans les affaires internes de notre pays. Il a crié haut et fort le rejet qu’il leur oppose dès les premières marches. Il ne tolèrera pas l’ingérence étrangère d’où qu’elle vienne et en aucune circonstance.»
H. A.
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