Y a-t-il un plan saoudo-émirati pour «trouver» un successeur à Bouteflika ?
Par R. Mahmoudi – D’après des sources médiatiques arabes, Abu Dhabi et Riyad s’affairent ces derniers jours, avec le concours de Paris, pour essayer de peser dans le choix d’un successeur au président Abdelaziz Bouteflika, tout en réfléchissant à la meilleure manière d’aider l’Algérie à lui éviter le spectre du «printemps arabe».
D’après le site Arabic Post (ex-Huffington Post Arabic), les deux capitales du Golfe arabo-persique coordonneraient actuellement avec Alger pour tenter d’entrevoir l’issue de la crise qui secoue l’Algérie depuis quelques semaines et, surtout, d’imaginer une transition «sans risques» après le retrait annoncé du président Bouteflika.
Cette source parle même d’une chambre d’opération commune qui s’est déjà réunie sept fois, successivement à Abu Dhabi, à Djedda et à Riyad, en présence d’experts français, pour suivre l’évolution de la situation en Algérie. Ces trois capitales envisageraient même, d’après les mêmes sources, de dépêcher des émissaires pour jouer les médiateurs entre les autorités politiques algériennes et les figures du mouvement de contestation populaire. Chose qu’Alger n’a pas confirmé et qui, en tous les cas, s’apparenterait à de l’ingérence pure et simple dans les affaires internes de l’Algérie. Dans la même optique, l’axe Abu Dhabi-Riyad-Paris ambitionnerait également de coordonner avec l’armée algérienne après le départ du chef de l’Etat pour essayer de l’aider à gérer la période de transition qui s’annonce incertaine à plus d’un titre.
Pour les auteurs de cette thèse, ce conglomérat pourrait aider à faire la promotion d’un nouvel homme fort du pouvoir algérien, un peu selon le scénario égyptien post-Moubarek. Or, le cas algérien paraît beaucoup plus proche du scénario tunisien, «grâce à des atouts dont dispose l’Algérie, citant notamment l’existence d’une société civile active et organisée et le fort ancrage de l’esprit de résistance chez le peuple algérien».
R. M.
Comment (115)