Contribution – Ne rien céder aux Erostrate qui veulent brûler l’Algérie
Par El-Hadi – Faut-il considérer l’opportunisme comme un mal passager et attendre qu’il passe ou faut-il le combattre avec vigueur, surtout s’il risque d’égarer les forces vives de la nation qui veulent vivre leur temps, s’engager dans l’action pour bâtir leur avenir tout en bâtissant celui de la nation ? A ce questionnement, la majorité silencieuse se garde de l’aventurisme et des illusions qui se termineraient par une déception totale.
Le refus de l’aventure qui conduit à l’impasse, cela fait partie aussi de son combat. C’est en quoi justement les Algériens qui privilégient l’intérêt national se sont toujours différenciés des aventuriers de la politique ou des amateurs de combinaisons politiciennes qui, comme un somnambule, entraînent le pays vers le précipice.
Pour éviter l’instabilité, le désordre et peut-être la violence, la République doit se défendre avec tous les moyens légaux contre les conspirateurs qui travaillent sans cesse à l’obscurcir par le perfide fatras de leurs rapsodies mercenaires qui méphistolisent(*) l’air que nous respirons actuellement.
Il est capital de ne rien céder à ces Erostrate des temps modernes qui veulent brûler le temple Algérie et souiller la nation algérienne de l’opprobre et l’exécration du charlatanisme, prestige suprême créé par l’halitose et la pétulance des récipiendaires de l’absurde.
Le vrai moyen d’honorer l’Algérie est de faire briller de mille feux les lumières qui portent la clarté et en même temps que le feu où grouillent extrémismes, divisions, trahisons, lâcheté de toutes sortes.
Face aux maux inhérents à la mal gouvernance, il importe de faire appel à tous les intellectuels emblématiques des lumières, ces élites modernisatrices qui s’identifient au progrès, à la science, aux forces productives et à la rationalité.
En effet, la situation du pays aspire, actuellement, à des transformations décisives, irréversibles – politiques, économiques, sociales – qui doivent répondre non seulement aux besoins des citoyennes et des citoyens mais, aussi, aux intérêts les plus élevés de la nation.
A la lumière de ce qui se passe actuellement dans le pays, chacun doit comprendre que cette modeste contribution n’est en rien démagogique ou artificielle. Elle se fonde, en effet, sur la conviction que notre mission première est bien de privilégier en toute circonstance la cohésion nationale et non les facteurs d’affrontement et de division. Un Etat fort, c’est aussi une nation rassemblée.
Le respect de l’autre et la recherche du consensus sont parfaitement compatibles avec l’affirmation d’une volonté politique et des choix qui en découlent, pour peu que ceux-ci restent fidèles aux valeurs fondamentales de notre République.
L’Algérie avant tout.
E.-H.
(*) Méphistophélès est l’un des sept princes de l’enfer, incarnant parfois le diable sur terre.
Ndlr : Les opinions exprimées dans cette tribune ouverte aux lecteurs visent à susciter un débat. Elles n’engagent que l’auteur et ne correspondent pas nécessairement à la ligne éditoriale d’Algeriepatriotique.
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