Le coup de gueule de Sofiane Djilali contre les chaînes de télévision
Par Hani Abdi – Sofiane Djilali s’élève contre ce qu’il considère comme une «censure silencieuse» de son parti, Jil Jadid, par les chaînes de télévision. Dans l’effervescence générale que connaît le pays, «les plateaux TV se sont multipliés avec une large palette d’intervenants. La vie politique étant ce qu’elle est, beaucoup d’embusqués sont apparus soudain, mis en avant pour étaler leurs analyses et leurs conseils. Cela est de bonne guerre. Ce qui l’est moins, par contre, est la censure silencieuse mais générale que subit Jil Jadid.
Ainsi, «la plupart des chaînes TV sont hermétiquement fermées aux cadres de Jil Jadid», dénonce-t-il dans une déclaration rendue publique aujourd’hui. Djilali, très actif également dans le mouvement Mouwatana qui réclamait l’application de l’article 102 de la Constitution contre Bouteflika, s’offusque ainsi du traitement réservé à son parti par les médias lourds.
«Les animateurs des ‘’grandes émissions’’ ont apparemment perdu ses coordonnées», se demande-t-il, regrettant que «Jil Jadid, dont la position claire et sans ambages a été maintenue depuis des années, contre vents et marées, s’attendait à être invité au débat public, comme tous les autres. Apparemment, les médias se sont donné le mot pour, juste, effacer de la mémoire collective les militants qui ont dit non à ce système, qui ont fait le terrain, qui ont été tabassés, embarqués dans les commissariats, qui n’ont pas voulu céder aux tentations des fausses élections et des promesses de quotas, et qui sont restés fidèles à leurs principes».
Il dénonce ainsi le fait que la parole soit donnée «aux spécialistes des retournements de vestes et des militants de la 25e heure au détriment de celle des femmes et hommes qui ont bâti une action politique déterminée et qui est aujourd’hui victorieuse».
Il salue cependant les médias qui font normalement et correctement leur travail, tout en espérant qu’il ne s’agit là que d’une «incompréhension» ou d’une «inattention collective» vis-à-vis de tous ceux qui ont agi pour que «l’Algérie vive ces moments d’espoir et de bonheur».
H. A.
Comment (30)