L’opposition propose la formation d’une instance présidentielle à la fin du mandat de Bouteflika
Par Sadek Sahraoui – Les dirigeants et les personnalités des partis d’opposition, dont Ali Benflis, réunis au siège du Front pour la justice et le développement (FJD), aujourd’hui à Alger, ont proposé une feuille de route pour une solution politique à la crise dans le cadre de la légitimité populaire prévue par l’article 70 de la Constitution. Une feuille de route, disent-ils, qui sera mise en œuvre immédiatement après l’expiration du mandat du Président actuel.
Le plan proposé par l’opposition lors de sa sixième réunion consiste à aller vers une courte période de transition au cours de laquelle le mandat du Président sortant serait transféré à un organe présidentiel. Les participants à cette rencontre préconisent en second lieu de demander à l’Armée nationale populaire de répondre aux demandes de la population et de contribuer à leur réalisation dans le respect de la légitimité populaire.
Composée de personnalités nationales reconnues pour leur crédibilité, leur intégrité et leur efficacité, l’instance dirigeante ou présidentielle devra s’employer à réaliser les revendications du peuple. Ses membres, ajoute-t-on, devront s’engager à ne pas se porter candidats aux élections qu’ils organiseront.
L’instance présidentielle en question, ajoutent les participants à la réunion, aura à assumer les attributions du chef de l’Etat et se charger de nommer un gouvernement de compétences nationales pour la conduite des affaires et créer un organe national indépendant chargé de l’organisation des élections. Ils limitent, en outre, la période de transition à six mois et soulignent la nécessité de poursuivre les discussions sur les problèmes et les mesures qui doivent être prises pour satisfaire les revendications de la population.
S. S.
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