Discours du chef d’état-major de l’ANP appelant à l’application de l’article 102 de la Constitution
«La situation de notre pays est marquée, en ces jours, par des marches populaires pacifiques, organisées à travers l’ensemble du territoire national, revendiquant des changements politiques. En dépit du caractère pacifique et du civisme qui caractérisent ces marches jusqu’à présent, qui démontre la grandeur du peuple algérien, sa conscience et sa maturité, et qui a tenu à préserver l’image de marque dont jouit l’Algérie parmi les nations, il est de notre devoir de souligner que ces marches pourraient être exploitées par des parties hostiles et malintentionnées, aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur, qui usent de manœuvres douteuses visant à attenter à la stabilité du pays. Des desseins abjects que ce peuple conscient et éveillé saura mettre en échec.
De ce fait, et afin de prévenir notre pays de toute situation incertaine, il est du devoir de tout un chacun d’œuvrer avec patriotisme et abnégation et de privilégier les intérêts suprêmes du pays, afin de trouver, dans l’immédiat, une solution de sortie de crise. Une solution qui s’inscrit exclusivement dans le cadre constitutionnel, qui constitue l’unique garantie pour la préservation d’une situation politique stable.
Dans ce même cadre, j’ai prêté serment, à maintes reprises, devant Allah Le Tout-Puissant, devant la patrie et devant le peuple, et je ne manquerai jamais de rappeler et d’insister que l’Armée nationale populaire, en tant qu’armée moderne et développée, est capable de s’acquitter de ses missions avec professionnalisme, en tant que garant et gardien de l’indépendance nationale et responsable de la défense de sa souveraineté nationale et de son unité territoriale, et de la protection de son peuple contre tout péril ou danger pouvant survenir ; je dis, l’Armée nationale populaire demeure loyale envers son serment et ses engagements et ne permettra jamais, à qui que ce soit, de détruire ce que le peuple algérien a pu construire.
Dans ce contexte, il devient nécessaire, voire impératif d’adopter une solution pour sortir de la crise, qui répond aux revendications légitimes du peuple algérien et qui garantit le respect des dispositions de la Constitution et le maintien de la souveraineté de l’Etat. Une solution à même d’aboutir à un consensus de l’ensemble des visions et faire l’unanimité de toutes les parties, à savoir la solution stipulée par la Constitution dans son article 102».
R. N.
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