Le FLN et le RND disent la chose et son contraire : manœuvre ou inconstance ?

Ouyahia Khaldoune
Ahmed Ouyahia et Mouad Bouchareb. PPAgency

Par R. Mahmoudi – Après la polémique soulevée par sa déclaration, dans laquelle il avait appelé à transcender la conférence nationale que propose le président de la République dans sa «feuille de route» et aller directement à l’élection présidentielle, Hocine Khaldoune, membre de l’instance dirigeante et porte-parole autoproclamé du FLN, tourne casaque et prône un autre discours dénonçant toutes les propositions qui «tentent de créer des cas de vacance au sein des institutions de l’Etat» au motif que ceux-ci «peuvent conduire à l’anarchie», a-t-il soutenu, d’après l’agence APS.

Dans une déclaration à la presse, lundi soir, au terme d’une réunion à huis clos des membres de l’instance dirigeante du FLN, consacrée à l’examen des nouveautés survenant dans la scène politique nationale, Hocine Khaldoune a réitéré l’attachement de l’instance à la feuille de route qui est, a-t-il dit, toujours d’actualité, appelant «l’ensemble des forces politiques à y adhérer pour gagner du temps». Toutes les propositions qui visent à créer des «cas de vacance au sein des institutions peuvent conduire à l’anarchie», a ajouté Khaldoune, mettant l’accent sur l’impératif de recourir à la «légitimité constitutionnelle et d’éviter toute vacance dans les institutions de l’Etat».

Dans ce cadre, Hocine Khaldoune a fait part du regret de l’instance concernant «le désintérêt exprimé quant à l’adhésion à la Conférence nationale inclusive», qui est, poursuit-t-il, rejetée par le mouvement populaire de contestation et la classe politique qui a appelé à «la création d’une instance présidentielle pluraliste».

La proposition formulée par la classe politique (instance présidentielle) est «rejetée» car elle va «recréer le scénario de 1992 à travers les tentations d’implication de l’armée dans l’opération», a estimé Khaldoune, assurant que «l’adoption de la feuille de route est la meilleure solution en ce moment».

Le FLN et le RND vivent la même situation, allant de contradiction en reniement de propos tenus par les porte-parole de ces deux partis puis démentis soit par le «chef», soit par le biais d’un communiqué «officiel». Un cafouillage symptomatique d’une crise interne à ces deux formations politiques qui ne tardera sans doute pas à éclater au grand jour ou d’une manœuvre machiavélique visant à soutenir la vox populi tout en ne s’éloignant pas trop du sérail.

R. M.

Comment (6)

    Chacun peut s'improviser expert dans la chose politique
    26 mars 2019 - 17 h 21 min

    Il n y a dans tout ce qu’avancent tous ces énergumènes aucune once de logique politique (vision à long terme tenant compte de rapports de force réels pour les orienter vers le bien du pays et non des considérations subjectives, étroites et factices avec une soumission aveugle à des intérêts…)

    daro
    26 mars 2019 - 12 h 32 min

    C’est clair, c’est un partage de rôles pour tenir le bâton par le milieu!! Mais soyons vigilants, il faut que ces deux partis soient dissous, on a pas d’autres choix. Les gens peuvent reconstruire d’autres partis, c’est leur droit, à conditions qu’ils soient corrompus…

    Hakim
    26 mars 2019 - 9 h 28 min

    Mon plus grand souci c’est la crise pluri dimensionnelle dans la quelle on continue de s’enfoncer par notre entêtement au changement radicale.
    La confiance est perdue, le divorce a été prononcé par la force des choses et la frénésie s’empare de tout le monde

    Anonyme
    26 mars 2019 - 9 h 20 min

    Ces 2 entités : la survivance de l’ex-parti unique ( squatteur du sigle FLN qui a rejoint comme l’ALN le mémorial de notre histoire le 03 juillet 1962 ) et le RND ont servi de simples comités de soutien au candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika depuis 1999 ( 4 mandats de 5 ans ) et étaient partis pour un 5e et un 6e mandat , ( ya aajaba ! ) , n’était ce le sursaut patriotique de la jeunesse Algérienne qui a dit basta en 2019 à ce vaudeville cauchemardesque qui dure depuis déjà 20 ans.
    Ces 2 entités ayant lamentablement échoué , la jeunesse Algérienne ne cesse, depuis le 22 février, de demander leur disparition définitive de la scène politique Algérienne.

      Vroum Vroum ????..
      26 mars 2019 - 13 h 38 min

      Les FLN et RND et…on loupé la marche..c’est la panne sèche , mais ils continuent à pousser la Charette .

    nectar
    26 mars 2019 - 8 h 20 min

    Ce ne sont que des psychopathes, qui méritent un internement dans une prison à ciel ouvert en plein Sahara…Le mal qu’ils ont fait au pays et à son peuple, méritent une thérapie de groupe, pour leur donner un peu d’humanisme.

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