Le MSP boycotte la réunion du Parlement sur la vacance du pouvoir
Par Hani Abdi – Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) décide de ne pas prendre part à la réunion du Parlement, ce mardi, au Centre international des conférences (CIC) d’Alger pour la déclaration de la vacance du pouvoir.
Dans une déclaration rendue publique par le président de cette formation politique islamiste, le Parlement est disqualifié par le peuple pour jouer un quelconque rôle dans l’après-Bouteflika. Le MSP justifie donc sa décision de boycotter cette séance prévue dans l’article 102 de la Constitution par l’illégitimité du Parlement, rejeté par le peuple.
Le MSP affirme ainsi être en phase avec les revendications et les aspirations légitimes des Algériens sortis massivement dans la rue réclamer un changement radical du système politique. Le MSP estime ainsi qu’en raison, notamment, de son rejet par le peuple, le président du Conseil ne doit pas assurer l’intérim de la présidence de la République, ni participer à toute forme de transition possible. Il fait partie des figures du système Bouteflika, comme d’ailleurs le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz, et le Premier ministre, Nourreddine Bedoui.
Le MSP rejoint ainsi les autres partis de l’opposition qui ont décidé de boycotter cette réunion, à l’instar des députés du RCD, des indépendants, des députés du Front El-Moustakbal et du FFS. Les députés du PT, quant à eux, ont carrément démissionné de l’Assemblée populaire nationale, considérant qu’elle doit être dissoute. Ils ne vont donc pas assister à cette réunion.
Mais les partis de l’Alliance présidentielle détiennent la majorité et ont les deux tiers pour la tenue de cette réunion. Les regards se tournent ainsi vers l’institution militaire qui a appelé à l’application de l’article 102 mais qui s’est engagée à rester à côté du peuple jusqu’à la satisfaction totale de ses revendications.
H. A.
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