La déclaration de Moscou sur le Soudan s’applique-t-elle aussi à l’Algérie ?

Lavrov Commission
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. D. R.

Par R. Mahmoudi – Le président de la Commission des relations internationales du Conseil de la Fédération de Russie, Konstantin Kosachov, a déclaré, jeudi, que le changement de pouvoir en dehors du cadre constitutionnel au Soudan «est inacceptable».

Dans un tweet cité par l’agence russe Sputnik, Konstantin Kosachov a écrit : «Au Soudan, il y a eu un coup d’Etat militaire. Je ne peux pas juger qui a raison et qui a tort.» Et de poursuivre : «Je tiens à rappeler ma position de principe consistant à rejeter les scénarios de changement de pouvoir inconstitutionnel.»

Par transition, cette position s’appliquerait également à la situation en Algérie, même si Moscou n’a jusqu’ici fait aucun commentaire officiel sur les derniers développements. La seule réaction faite par le gouvernement russe sur la question remonte au 19 mars dernier, à l’occasion de la visite de Ramtane Lamamra à Moscou. Serguei Lavrov a alors exprimé son refus de «toute ingérence étrangère» en Algérie. Ces derniers jours, des révélations publiées par le journaliste du Figaro Georges Malbruno sur une demande russe à Paris de «cesser de s’ingérer» en Algérie se sont avérés fausses.

Quoi qu’il en soit, cette déclaration du président de la Commission des relations internationales du Conseil de la Fédération de Russie va dans le sens souhaité par les autorités algériennes qui font face depuis la démission d’Abdelaziz Bouteflika à des demandes pressantes de la rue et de l’opposition, exigeant l’ouverture d’une transition «politique» faisant abstraction de la Constitution actuelle, au motif que le personnel politique du régime déchu n’a plus aucune légitimité, ni aucune crédibilité.

R. M.

Comment (13)

    La tentative de brouille ne marchera pas.
    12 avril 2019 - 19 h 10 min

    L’alliance atlantiques .
    l’OTAN
    L’Europe
    Essaient tous de cour circuités l’Algérie avec nos alliés russes .
    Par des fabulation de caniveaux et de bas étages.

    karimdz
    12 avril 2019 - 18 h 55 min

    La Russie demeurera notre principal allié, nous principal fournisseur en armes, et l Algérie devra se tourner vers le BRICS, avec lesquels, elle pourra développer des relations bénéfiques à toutes les parties et principalement aux peuples.

    Les états-unis, la France, l Angleterre sont des états soumis au diktat sioniste, et nous devons limiter au maximum nos relations avec eux.

    Nourdine
    12 avril 2019 - 18 h 01 min

    « Le Président de la Commission rappelle la Déclaration de Lomé de 2000 sur les changements anticonstitutionnels de Gouvernement et la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, qui condamnent fermement tout changement anticonstitutionnel de Gouvernement et engagent les États membres à respecter l’État de droit, les principes démocratiques et les droits de l’homme. Au vu de l’évolution de la situation, le Président de la Commission réitère ces dispositions, et attend avec intérêt la tenue rapide d’une réunion du Conseil de paix et de sécurité pour examiner la situation et prendre les décisions qui s’imposent » – Addis Abeba, le 11 avril 2019: Le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat. La Russie invoque une déclaration de PRINCIPE. Une question se pose : quelles seront les conséquences à l’international si notre pays sort du cadre constitutionnel ?

    Anonyme
    12 avril 2019 - 17 h 52 min

    en voila des choses .on apprend chaque jour

    Iwen
    12 avril 2019 - 16 h 24 min

    Le Figaro entre les mains de Georges Malbruno et autres Ivan RIOUFOL tous racistes comme jamais, et des anti Musulmans affirmés !!
    Un attaque contre l’Algérie et ses institutions sont perçu comme la liberté de parole !

    Par contre, ce sont les mêmes qui défendent le fait que des épouses telle que l’épouse de GILLES LEGENDRE puisse avoir le poste de celui de la Française des jeux (loto national )

    Leurs point de vue est fonction de leurs humeurs du moment !

    faradache
    12 avril 2019 - 14 h 19 min

    Georges Malbruno « journaliste du Figaro………….. Il s’agit en fait d’un espion atlantique qui se faisait passer pour un reporter de guerre. Il a infiltré la résistance irakienne (Guerre du Golfe), pris sur le fait , il a été kidnappé puis échangé contre monnaie sonnante et trébuchante. On le lave et on nous le revend comme journaliste. What else ?

    Cher Monsieur R. Mahmoudi
    12 avril 2019 - 13 h 53 min

    Monsieur R. Mahmoudi auteur de l’article, la Russie de Poutine toujours très prudente et très réalistes ne parle jamais d’une manière générale ! Ce que dis la Russie concernant le Soudan n’a rien à voir avec l’Algérie. La Fédération de Russie adapte pour chaque pays ses déclarations en fonction de la situation politique, militaire et sécuritaire de chaque pays ! çà ne sert à rien de faire croire que Poutine est d’accord avec ce que fait Gaid Salah qui se veut soi-disant légaliste et qui ne fait que décider en fonction de la Constitution et jamais par la force ! Or on vient de constater que Gaid Salah nous oblige à aller dans le sens de l’article 102 alors que le peuple exige depuis 8 semaines l’article 8 qui donne le POUVOIR CONSTITUANT au peuple lui-même. Et ce peuple veut une refondation de l’Etat algérien, une deuxième république un Etat de droit ! 90 jours ne suffisent pas pour faire tout surtout avec les mêmes personnels politiques et les mêmes responsables institutionnels en place !

    Gaid Salah s’entête dans soi-disant le respect de la Constitution alors que la décision de Boutef de reporter « sine die » l’élection présidentielle a mis le pays dans une situation inconstitutionnelle car la Constitution ne prévoit nulle part cette situation. Donc la solution est politique, rien que politique et seulement politique !

    Anonyme
    12 avril 2019 - 13 h 16 min

    «Je tiens à rappeler ma position de principe consistant à rejeter les scénarios de changement de pouvoir inconstitutionnel.» dit-il sans avoir l’air d’y toucher. Mais, monsieur le Président, tous les peuples sont tout à fait libre de changer de constitution. Rien n’est inconstitutionnel à partir du moment où la Constitution n’est plus adaptée à la gouvernance du pays et que le peuple décide d’en changer.
    Cette déclaration qui se veut « conseil » n’en est pas moins une ingérence sans en avoir l’air.
    Si l’on veut que notre nation se réveille après 56 années de somnolence et révèle à sa jeunesse ses capacités dont elle dispose, tant du point de vue humain qu’économique, oublions tous ces beaux parleurs, qui ne visent que leurs intérêts. Nous, nous avons à reconstruire.
    Ici nous savons très bien que la Constitution « boutéflikaienne » a été violée en large en long et en travers et nous n’avons jamais entendu un président de la Commission des relations internationales du Conseil de la Fédération de Russie s’exprimer à ce sujet. Pas plus d’ailleurs sur le bourrages systématiques des urnes au cours des différentes élections depuis 20 ans.
    En ce qui concerne le Soudan, gouverné par un dictateur depuis plus de 30 ans, l’armée a pris le pouvoir pour 2 ans et quelques mois. Qu’allez-vous donc leur donner comme conseil monsieur le Président? Et vaudra-t-il pour l’Algérie?
    Entre nos ennemis de l’extérieur dont on n’entendait plus parler et qui subitement resurgissent comme au temps de Bouteflika quand il voulait détourner notre attention sur ce qui se passait de grave et ces « conseils » d’amis, nous voyons bien que cette Révolution tranquille est attaquée et dérange de gros intérêts.
    Le Peuple, dans toutes ces composantes, s’est prononcé pour un changement et une éradication complète des tenants de l’ancien pouvoir. C’est simple, clair et net. Le reste n’est qu’intoxication.
    Evidemment qu’il n’est pas simple d’envisager la suite de cette action majeure. Serions-nous donc incapables, à partir de cette première phase, de construire un système politique en harmonie avec notre vécu et nos aspirations de justice, de liberté, de bien-être et d’égalité?
    Nous le pouvons. Et nous le devons pour nos enfants.

    RACHIDOV
    12 avril 2019 - 11 h 29 min

    LE PEUPLE ALGERIEN LUI DIT DE NE PAS SE MELER DE NOS AFFAIRES.
    LE PEUPLE RUSSE A NOTRE SYMPATHIE MAIS LES INGERANCES NIET KHARACHO.
    ET DE TOUTE FACON CHEZ NOUS LA SOUVERAINETE APPARTIENT AU PEUPLE.

    Kenza
    12 avril 2019 - 11 h 15 min

    Maintenant la mafia au pouvoir demande directement à la Russie de s’ingérer dans nos affaires. Ils veulent nous faire croire que la Russie nous menacerait au cas où nous sortons du cadre constitutionnel…MON OEIL ! FAKOU ! La Russie parle du cas du Soudan qui n’a rien à voir avec le cas de l’Algérie. Et de toutes les façons, la Russie ne s’ingérera jamais pour venir au secours d’un pouvoir illégitime et contre la volonté d’un peuple. Tout le problème de l’Algérie c’est que, justement, la mafia au pouvoir veut nous maintenir dans le cadre de LEUR constitution faite par eux pour eux tout en ignorant la volonté du peuple de les dégager tous.

    Plus aucun doute nous avons des traîtres au pouvoir: Seuls leurs intérêts comptent. Ils s’en foutent de l’Algérie et du peuple ! Après eux, le déluge !

    DÉGAGEZ TOUS !

    chaoui
    12 avril 2019 - 9 h 26 min

    La Russie n’a rien à dire sur quoi que ce soit. Poutine lui-même rendra des comptes au Parti communiste quand celui-ci reprendra le pouvoir ! Le rééquilibrage géopolitique fait un peu de bien aux faibles, mais que l’on ne se trompe pas : la Russie ne défend jamais que ses intérêts. Le Soudan aux Soudanais, bons ou mauvais !

      AmiAhmed
      12 avril 2019 - 10 h 11 min

      Ceci explique explique le revirement de Gaid Salah, alors qu’il pris un engagement devant Allah de veiller à l’application des articles 102, 7 et 8.Les russes en mettant en garde la France ont fait un jeu de billard, en disant aux Français de pas s’ingérer en Algérie, ce message est adressé à l’Algérie pour qu’elle se limite uniquement à l’article 102. l’ANP ne doit écouter que son peuple dont elle est issue.

    hibeche
    12 avril 2019 - 8 h 04 min

    On apprécie beaucoup les positions de la Russie, et son rôle dans la régulation de l’équilibre mondial. On apprécie aussi son opposition à l’ingérence occidentale, oh combien néfaste, dans les pays pauvres.
    On est lié à la Russie par un pacte de défense stratégique, il faut le maintenir, et même le developper. Mais je ne crois nullement qu’ une Russie moderne puisse s’opposer à l’aspiration démocratique de n’importe quel peuple de pays ami. Ce ne sera pas dans ses intérêts tactiques, ni stratégiques.

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