Révélation : Belaïz n’avait pas informé Gaïd-Salah et Bensalah de sa démission
Par Kamel M. – Des sources informées ont révélé à Algeriepatriotique que l’ancien président du Conseil constitutionnel n’avait pas informé le chef d’état-major de l’ANP et le chef de l’Etat de son intention de démissionner et qu’il a donc pris cette décision à leur insu et sans les avoir consultés au préalable.
Tayeb Belaïz a décidé de rendre le tablier sous la pression de la rue qui réclamait avec insistance son départ en même temps que l’ancien président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, et le Premier ministre, Noureddine Bedoui. Si le premier persiste à vouloir conduire la transition jusqu’à la tenue de la prochaine élection présidentielle en dépit du refus des citoyens exprimé pour le neuvième vendredi consécutif, le chef de l’Exécutif se mure, lui, dans un silence total depuis sa conférence de presse qu’il a animée au lendemain de sa désignation par l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.
L’ex-président du Conseil constitutionnel, qui avait refusé de réunir les membres de l’organe juridictionnel suprême pour constater l’empêchement à la demande du chef d’état-major de l’ANP, est resté fidèle au président Bouteflika jusqu’à sa démission, évitant ainsi à celui qui l’a nommé à ce poste de se voir appliquer l’article 102 qui stipule l’empêchement.
La décision de Tayeb Belaïz de ne pas informer le patron de l’armée et le successeur provisoire de Bouteflika de son intention de rendre le tablier pourrait signifier qu’il n’adhérerait pas à la méthode avec laquelle la transition est conduite par Abdelkader Bensalah et le général Gaïd-Salah. L’ancien ministre de la Justice semble également avoir cédé face à la pression de la rue qui le cite parmi les trois B considérés comme l’incarnation même du système que les citoyens veulent voir disparaître à jamais, tandis que les constitutionnalistes insistaient sur le caractère illégitime de la présence de Tayeb Belaïz à la tête de cette institution qu’il a présidée par deux fois, violant ainsi la Constitution dont il est censé faire respecter, et respecter lui-même, les dispositions.
K. M.
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