Cette ligne de chemin de fer entre la Syrie et l’Iran qui fait peur aux Etats-Unis et à Israël
La restauration et le parachèvement de la ligne ferroviaire reliant la Syrie à l’Irak et l’Iran font peur à Washington. Le chemin de fer devrait parvenir jusqu’en Asie centrale. Le projet, qui est «en bonne voie», selon des sources gouvernementales syriennes, fera l’objet d’une réunion tripartite (Syrie, Irak, Iran) pour régler la question de la connexion des systèmes ferroviaires des trois pays.
La Chine est partie prenante de ce mégaprojet qui donne des sueurs froides aux Américains qui voient d’un mauvais œil un renforcement des relations commerciales et économiques entre le géant chinois, d’un côté, et les trois pays arabes, de l’autre. Les Etats-Unis sont en train de perdre leur contrôle sur l’Irak après avoir échoué à imposer un régime pro-occidental à Damas et à provoquer la chute des Mollahs à Téhéran.
La Chine compte jouer un rôle central dans la restauration de cette ligne de chemin de fer mais pas que. En effet, les entreprises chinoises s’apprêtent à investir deux milliards de dollars pour la relance de l’industrie en Syrie, pays ravagé par huit ans de guerre civile. Or, les Etats-Unis, la France, la Turquie et Qatar sabotent les efforts de paix pour empêcher que la «nouvelle route de la soie» se réalise, et pour cause. C’est dans la zone occupée par l’armée américaine que se trouve la ligne principale reliant Mossoul en Irak à El-Kamishli en Syrie. La Syrie et l’Irak avaient un projet commun de construction d’une ligne de chemin de fer qui longe l’Euphrate pour relier des terminaux pétroliers entre les deux pays.
Pour contrer toutes les initiatives, les Etats-Unis ont veillé à ce que les groupes terroristes de Daech occupent des zones entières dans les deux pays tandis qu’Israël est entré en ligne, en menaçant de bombarder les infrastructures de transport syriennes pour empêcher toute liaison terrestre entre la Syrie et l’Iran.
H. A.
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