Maroc : vers un soulèvement populaire généralisé ?
Par Abdelkrim D. – Comme tous les nombreux lecteurs d’Algeriepatriotique, je me félicite et me réjouis du retour de votre emblématique média qui occupe une place à part dans le paysage médiatique algérien et dont la ligne éditoriale nourrie à la sève patriotique est vraiment indispensable, surtout en cette période cruciale que traverse notre cher pays.
En même temps, je ne peux réprimer l’irrésistible envie de penser aux animateurs de certaines feuilles de chou marocaines qui ont exulté un peu trop vite, et notamment ce media «haineux» piloté par des sous-officiers de la DGED, qui ne cesse de déverser quotidiennement son fiel et ses mensonges éhontés sur notre pays.
Ce média, en particulier, se retrouve en transes chaque vendredi, dans la posture prostrée du charognard vaudou jaloux, bavant et déclamant ses incantations afin de «marabouter» la révolution heureuse du peuple algérien, qui vient de franchir, de manière hautement pacifique, civique et sereine, le cap de son dixième vendredi.
En ce faisant, elle administre, une nouvelle fois, une belle leçon au monde et, surtout, à notre voisin de l’Ouest où, tout récemment encore, les enseignants ont été férocement réprimés par des forces de sécurité qui font systématiquement un usage disproportionné de la force.
Cela est encore plus flagrant en ce qui concerne la répression brutale et systématique qui s’est abattue, depuis 2017, sur le hirak rifain dont le seul tort a été de se lever pour dénoncer la marginalisation socioéconomique d’une région laissée pour compte.
La mascarade du jugement inique et les peines ahurissantes qui ont été infligées aux manifestants (qui ont subi des tortures, selon des ONG humanitaires) montrent bien que face aux protestations sociales qui s’amplifient, le régime de Mohammed VI n’a d’autre recours que l’usage de la force. Face à cette crise réelle dans les institutions politiques du pays, la spirale de la violence va entraîner, tôt ou tard, une implosion sociale de très grande intensité.
La thèse de l’«exception marocaine» chantée sur tous les modes par les thuriféraires de ce régime moyenâgeux finira par exploser en plein vol, tant les injustices et la corruption ont gangrené le pays. Les réseaux sociaux ont libéré la parole et le roi est très souvent critiqué, de manière acerbe. On lui reproche son indifférence à la misère qui contraint des millions de personnes, lui qui se délecte des plaisirs de la jet-set, en s’offrant par exemple une montre qui coûte 1,2 million de dollars, ou en accordant généreusement une aide à la reconstruction de Notre Dame de Paris, alors que la moitié de son peuple vit dans la misère.
En faisant le choix imprudent de la répression tous azimuts des mouvements sociaux, le régime marocain fera bientôt face à un soulèvement généralisé dans le style d’un «printemps arabe marocain» dont les prémisses commencent déjà à inquiéter les chancelleries étrangères.
A. D.
Ndlr : Les opinions exprimées dans cette tribune ouverte aux lecteurs visent à susciter un débat. Elles n’engagent que l’auteur et ne correspondent pas nécessairement à la ligne éditoriale d’Algeriepatriotique.
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