Le MDS appelle à «donner le temps au hirak de s’organiser»
La crise politique acerbe qui frappe le pays ne pourrait pas être traitée dans le cadre de la Constitution. C’est ce qu’a affirmé Fethi Gheras, coordinateur national du MDS, lors d’une conférence à la Faculté de médecine de l’Université Mouloud-Mammeri (UMMTO).
Gheras a indiqué que c’est à cette conférence de «décider de l’agenda et du contenu de la transition». «Une conférence à laquelle prendraient part non seulement la classe politique, mais aussi l’ensemble de la société civile et les représentations issues de cette dynamique en cours», a-t-il soutenu, dans une déclaration reprise par l’APS.
Dans cet esprit, le coordinateur du MDS a appelé à «donner le temps à la dynamique populaire en cours pour s’organiser», excluant au passage la «possibilité» d’organiser, comme prévu, l’élection présidentielle le 4 juillet prochain.
C’est également de cette conférence, a soutenu Gheras, qu’«émanera une commission d’enquête qui œuvrera à la mise en place d’une justice de transition» qui aura pour tâche de traiter «tous les grands dossiers touchant à la vie nationale».
Considérant qu’«il ne suffit pas d’arrêter des personnes et de les jeter en prison», Fethi Gheras a plaidé pour «l’ouverture de l’ensemble des grands dossiers qui intéressent l’opinion publique», citant ceux d’El-Khalifa, Sonatrach, l’autoroute Est-Ouest, avec la condition, a-t-il considéré, de «répondre à l’aspiration du peuple algérien : réaliser une rupture réelle avec ce système».
En outre, le coordinateur national du MDS a appelé à «sauvegarder le caractère pacifique et unitaire de cette dynamique populaire» qui, a-t-il estimé, «conduira l’Algérie à une démocratie prometteuse» où «le règlement des conflits au sein de la société doit se faire à travers le débat et loin de la violence».
R. N.
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