Le journaliste Patrick Poivre d’Arvor réagit à l’article d’Algeriepatriotique
Par Lina S. – Le journaliste et écrivain français Patrick Poivre d’Arvor a révélé le fond de sa pensée dans ce qui semble être une réponse à l’article d’Algeriepatriotique au sujet des propos dithyrambiques qu’il a tenus sur les manifestations pacifiques en Algérie.
«Si j’ai avancé que le peuple algérien mérite le prix Nobel de la paix, c’est qu’il manifeste avec constance et dignité et qu’il se bat sans violence pour construire son avenir par lui-même», a, en effet, écrit l’ancien présentateur du journal télévisé de TF1 sur sa page Facebook. «N’oublions pas que dans le pays voisin, la Tunisie, quatre organisations, le quartet du dialogue tunisien, ont obtenu le prix Nobel de la paix en 2015», a-t-il rappelé.
Patrick Poivre d’Arvor avait estimé sur la chaîne de télévision israélienne francophone i24 que les Algériens méritaient d’avoir le prix Nobel en raison du caractère pacifique des manifestations qui se déroulent en Algérie depuis le 22 février. Cependant, des observateurs s’étaient montrés sceptiques quant à la sincérité du journaliste français, en s’interrogeant sur les raisons qui ont fait que ses propos aient été prononcés sur un média émettant à partir de Tel-Aviv. Des sources avaient estimé que la chaîne israélienne voulait, à travers cet appel du pied, attirer des téléspectateurs algériens aux fins de passer leurs messages favorables à l’entité sioniste.
Plusieurs responsables politiques et intellectuels français se sont prononcés sur les événements qui ont cours en Algérie, certains saluant le caractère pacifique et «mature» des manifestations, d’autres exprimant leurs craintes quant à l’impact que la crise politique algérienne pourrait avoir sur la France, évoquant notamment un risque d’«invasion migratoire».
Le parallèle fait par Patrick Poivre d’Arvor avec la Tunisie n’est pas fait pour rassurer les Algériens sur l’approche de nombreux Français vis-à-vis de la «question» algérienne. L’exemple tunisien, montré par les médias français comme la voie à suivre par l’ensemble des pays du Maghreb et du Moyen-Orient, pèche pourtant par l’absence de perspectives pour ce pays embourbé dans une crise économique et sociale sans fin. L’irruption du terrorisme islamiste en Tunisie qui en fut épargnée sous le règne de Ben Ali et l’affaiblissement de ses services de sécurité depuis janvier 2011 font qu’elle est désormais vulnérable et dépendante d’Etats étrangers.
Est-ce à cela que Patrick Poivre d’Arvor souhaite voir parvenir l’Algérie ?
L. S.
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