Les avocats réinvestissent le terrain pour un Etat de droit
Par Mounir Serraï − Les robes noires ont de nouveau manifesté à Tizi Ouzou pour exiger un Etat de droit. Par leur manifestation, les avocats veulent ainsi revenir au devant de la scène politique et réaffirmer leur engagement en faveur de la dynamique du 22 février. Il s’agit de leur quatrième marche depuis le début du mouvement populaire il y a maintenant près de trois mois.
Les manifestants ont scandé des slogans en faveur du changement. La marche a commencé depuis la Cour de justice pour atteindre le tribunal de la ville des Gênets.
Durant cette marche, où les avocats ont appelé à l’instauration d’un nouveau système démocratique, plusieurs avocats ainsi que le bâtonnier de Tizi Ouzou ont pris la parole devant le siège du tribunal. Ils ont plaidé pour un changement radical du système politique et l’avènement d’un Etat de droit et démocratique.
Les robes noires disent aussi «rejeter, avec les millions d’Algériens qui sortent dans les rues, l’élection présidentielle du 4 juillet», estimant que les conditions de leur tenue à cette date ne sont pas réunies.
Les avocats ont été parmi les premières corporations à suivre la dynamique populaire du 22 février. Ils ont été rejoints par des juges et des greffiers qui ont eux aussi réclamé « haut et fort l’indépendance de la justice ». La mobilisation de l’appareil judiciaire – avocats, magistrats et greffiers – en faveur du changement du système a constitué, pour de nombreux observateurs, une étape supplémentaire dans la contestation.
M. S.
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