Le FFS appelle à «une conférence nationale de dialogue»
Par Mounir Serraï – Le Front des forces socialistes (FFS) reprend son initiative politique pour une conférence nationale de concertation afin de trouver une issue favorable à la crise actuelle. Le plus vieux parti a mis «en avant depuis bientôt un mois une initiative de sortie de crise pour l’avènement de la deuxième République». «Evidemment, notre parti n’est pas resté au stade de propositions puisqu’il a déjà entamé un programme de rencontres avec des personnalités nationales et associatifs évoluant dans divers horizons», affirme le Premier secrétaire, Hakim Belahcel, dans un appel aux forces vives de la nation rendu public aujourd’hui.
Le FFS estime qu’il est plus qu’indispensable, voire urgent, aujourd’hui, «d’accélérer la cadence de ces rapprochements d’idées et de visions. A cet effet, le FFS propose la tenue d’une conférence nationale de concertation et de dialogue regroupant les forces vives du changement démocratique dans des délais raisonnables».
Cette rencontre, selon ce parti, servira «d’assise et de rampe de lancement à un vrai pacte politique consensuel qui définira par la suite les contours du processus de transition démocratique dans le pays». «Notre parti constate avec beaucoup de fierté et de satisfaction que l’opposition sous toutes ses formes, partis politiques, organisations sociales, syndicales et autres personnalités nationales, est en pleine effervescence. Cette nouvelle dynamique ne peut être que bénéfique et salvatrice pour accompagner le peuple dans sa révolution pacifique contre l’ordre établi», ajoute Belhacel, pour lequel «la multiplication des initiatives politiques de sortie de crise traduit parfaitement la volonté de ces acteurs politiques et sociaux à contribuer efficacement et sincèrement à l’édification d’une nouvelle République qui prendra en charge les attentes et les aspirations légitimes du peuple algérien».
Il considère ainsi que «le FFS ne peut qu’être réceptif et attentif à l’évolution de ces propositions de sortie de crise émanant de l’opposition et affirme son entière disponibilité à les discuter et à les débattre dans un cadre approprié et favorable à l’émergence d’une issue consensuelle et adaptée à la crise multidimensionnelle qui mine l’avenir de pays».
«Soucieux de l’impératif du succès de cette initiative de rapprochement politique et conscient de sa portée sur le devenir du pays, le FFS propose que cette première rencontre se tienne sans préalables et sans conditions», précise-t-il.
Le FFS se dit ainsi «disposé à contribuer activement à mettre en œuvre ce projet politique qui est salutaire pour l’avenir du peuple et de la nation». Il assure qu’«il n’épargnera aucun effort afin de faire aboutir toute initiative politique capable de nous s’inscrire dans un vrai processus démocratique de transition, protégé et garanti par l’institution militaire sans que celle-ci ne s’interfère dans ses tenants et aboutissants».
M. S.