Imposantes marches des étudiants à travers le pays
Par Mounir Serraï – Les étudiants se sont fortement mobilisés pour leur 13e mardi de marche.
A Alger, les étudiants étaient très nombreux. Bien que plusieurs accès ont été fermés par la police, les étudiants ont pu marcher de la Faculté centrale jusqu’au Palais du gouvernement.
Pour les disperser, la police a usé de gaz lacrymogènes. Tout au long de leur marche, les étudiants ont exprimé leur rejet de l’élection présidentielle du 4 juillet, exigé le départ des «symboles du système» et la mise en place d’une présidence de transition et d’un gouvernement de technocrates crédible.
«Makach intikhabat yal issabat (pas d’élections, bandits)», «Les étudiants s’engagent, le système dégage», «Djazaïr hora democratia (l’Algérie est libre et indépendante)», «Silmiya, silmiya, adala idjtimaiya (pacifique, pacifique, justice sociale)», «Maranach habsine, koul tlatha khardjine (nous nous n’arrêtons pas, tous les mardis nous sortirons)» ou encore «Non à un régime militaire» sont les quelques slogans scandés par les étudiants, plus que jamais déterminés à aller au bout de la «révolution pacifique».
Même topo dans les autres villes universitaires du pays. Les étudiants sont en effet sortis en masse à Oran, Constantine, Béjaïa, Annaba, Batna, Adrar, Tamanrasset, Mostaganem, Tizi-Ouzou, Bouira, Sétif et bien d’autres villes.
Même détermination, mêmes slogans. Ils rejettent la présidentielle du 4 juillet et réclament une période de transition, sans les figures de l’ex-régime Bouteflika.
A Alger, on signale quelques interpellations d’étudiants à la fin de la marche.
M. S.
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