Appel au dialogue : le FFS dénonce l’exclusion des acteurs politiques

FFS premier secrétaire
Hakim Belacel, premier secrétaire du FFS. PPAgency

Par R. Mahmoudi – Réagissant à la dernière déclaration du chef d’état-major de l’ANP proposant l’ouverture d’un dialogue pour aller rapidement à l’élection présidentielle sans transition politique, le Front des forces socialistes rejette ce dialogue «dans le fond comme dans la forme», estimant que celui-ci à «pérenniser le système actuel, les participants étant appelés à simplement cautionner une démarche déjà décidée par le régime».

Dans un communiqué rendu public mercredi, et signé par son premier secrétaire national, Hakim Belahcel, le FFS affirme qu’un dialogue sérieux «doit être inclusif impliquant la participation de tous les acteurs politiques et ceux de la société civile sans exclusive», dénonçant ainsi le choix fait par le général Gaïd-Salah, dans son appel, de limiter le dialogue aux seules «personnalités et élites nationales».

«Ce sont ces participants qui, en toute indépendance, définiront la feuille de route qui permettra d’organiser une élection présidentielle selon les normes universelles et de convenir des voies et moyens de réaliser une transition démocratique effective dans des délais raisonnables», ajoute le communiqué.

Enfin, pour le parti fondé par Hocine Aït Ahmed, «aucun dialogue ne pourra s’engager véritablement, ni aboutir s’il ne se fixe pas comme objectif le changement radical du système avec l’élection d’une Assemblée nationale constituante et l’instauration de la deuxième République», conclut le communiqué.

R. M.

Comment (15)

    Partis politiques et contribution au débat
    30 mai 2019 - 16 h 05 min

    Les partis d’opposition ne devrait pas parler directement au nom du hirak avec l’armée ! C’est au hirak lui-même (société civile en général) de désigner et d’élire ses représentants au cours de l’organisation des réunions et des débats. L’ensemble de ses associations, ses corporations et ses syndicats divers doivent, s’ils ne l’ont pas déjà fait, préparer les documents de travail à discuter au cours d’une Conférence Nationale à organiser dans le but de rédiger la feuille de route consensuelle finale qui sera négocier avec l’armée (ou son représentant personnel officiel) mais pas avec Bensalah ou Bedoui. L’armée est celle qui parle depuis plusieurs semaines directement au hirak par Gaid Salah interposé et donc c’est elle qui doit être en face dans les négociations ! Ce n’est pas la peine de nous dire que ce n’est pas à l’armée de discuter car, de faîte, elle fait de la politique depuis belle lurette ! De toute façon si c’est Bensalah ou Bedoui qui auront cette charge, ils ne pourront rien décider au cours des réunions et diront toujours : « on va en parler, en référer à la hiérarchie et on se revoit « . Donc n’essayons pas de cacher le soleil avec un tamis.

    Les partis politiques dits d’opposition (et non ceux de l’alliance présidentielle) peuvent évidemment participer à ces débats et ces réunions de quartiers et autres en faisant participer leurs dirigeants ou de leurs militants pour donner leurs points de vue en tant que citoyens et qui seront intégrés dans la plate-forme à discuter au sein de la conférence. Point barre car s’ils demandent à Gaid de parler avec les partis politiques, tous les autres partis de l’alliance présidentielle et leurs nombreux satellites demanderont à être reçus, c’est là où la schmilblick se compliquera ! Il ne faut pas être aveugle. Il faut laisser son ego de côté et pour plus tard, pour après la transition où ils pourront reprendre leur combat partisan le plus normalement du monde.

    TRANSITION
    30 mai 2019 - 12 h 54 min

    Wawww le cachir se vend toujours très bien.
    Totalement d’accord il y a partis et partis, le FFS ce n’est pas les partis des ISSABATES (fln, rnd, taj, mpa, etc,) ou des aplaventristes (hms, anr, etc.).
    JE PENSE QUE LE FFS, JIL DJADID, RCD, PT, PST et celui de DJABALLAH (il a tellement changé d’appelations suite au redressements drs) sont des partis d’opposition respectables. Même ceux qui ont connu des passages glissant on sait que c’est les pressions et magouilles du drs.

    Avis aux partis politiques
    30 mai 2019 - 12 h 46 min

    Il y a des questions désormais incontournables qui se posent aux partis politiques dits d’opposition suite à l’insurrection citoyenne :

    1/- d’abord, avant toute choses les partis politiques dits de l’opposition ne sont pas interdits de paroles et peuvent donner leur avis et leur manière de voir la gestion de la transition, jusqu’à preuve du contraire. Déjà leurs positions, il est souhaitable que leurs propres militants aient la même vision globale de leur partis ce qui n’est pas souvent le cas. Pour faire connaître leurs positions et leurs idées, ils n’ont pas besoin de rencontrer l’armée pour se faire.
    2/- ensuite, si il y existe un groupe de partis dits d’opposition qui a une démarche commune claire, une même vision, un accord, une même proposition sur cette transition qu’ils le fassent connaître par un communiqué commun public d’une manière transparente.
    3/- Enfin, si chaque parti politique a sa propre vision de sortie de crise (et c’est légitime) qu’ils nous la décryptent d’une manière claire et précise et en répondant aux questions essentielles suivantes:
    – a) sont-il d’accord oui ou non pour aller l’élection présidentielle rapidement avec une simple création d’une instance indépendante d’organisation et de contrôle des élections et que c’est au futur Président élu de conduire la transition ? Version Gaid Salah.
    – b) sont-ils d’accord ou non pour la désignation d’une instance collégiale de transition probe qui sera chargée de conduire la transition, de former un gouvernement de compétence, de modifier la Constitution, de modifier la loi électorale, d’actualiser le fichier électoral, de créer une instance indépendante de contrôle des élections pour aller ensuite à l’élection présidentielle pour ensuite attaquer un peu plus tard les législatives et les locales.
    – c) sont-ils d’accord ou non pour une simple modification de la Constitution et de la loi électorale par la voie du référendum populaire plus rapide ou par la voie ou par le biais d’une Constituante risquée et qui demande du temps ?
    – d) sont-ils d’accord ou non pour que ce soit la société civile par le biais de représentants d’élus d’associations, des ligues des droits de l’homme, des corporations, des syndicats (avocats, magistrats, enseignants, travailleurs, médecins, etc… etc…) qui sera chargée de désigner, par voie élective aussi, les membres de l’instance collégiale réduite (3 à 5 membres) pour conduire la transition ?
    – e) sont-ils d’accord ou non pour la rédaction de la nouvelle Constitution et la loi électorale en tenants compte des revendications du mouvement citoyen et par le même procédé et la même voie que le point d) ?
    – f) sont-ils d’accord ou non que la modification de la Constitution ne doit pas tout bouleverser mais devrait porter surtout sur certains aspects essentiels en rapport aux demandes du hirak (changer la nature hyper présidentielle de la Constitution de Bouteflika, garantir de manière claire la séparation des pouvoirs, garantir l’alternance, garantir l’exercice réel des libertés (de conscience, d’opinion, de culte, syndicale, de réunion, etc… etc..).
    – g) s’ils ont une autre option, une autre méthode qu’ils la publie d’une manière transparente

    Voilà les bonnes questions, les bons devoirs et les bonnes obligations.

    PS : Mon avis particulier sur certains aspects.
    – Pour ce qui concerne l’article 2 (Islam religion de l’Etat) on peut à la limite maintenir cet article même si çà peut paraître bizarre et stupide qu’un Etat ait une religion (c’est aussi pour ne pas réveiller les démons), mais il faut dans le même appliquer dans le même temps l’article 52-alinéa 12 qui interdit aux partis politiques d’utiliser la religion et le régionalisme à des fins politiques. Une Constitution est faite pour être appliquée dans sa globalité.
    – Tamazight doit être déclarée comme langue nationale et officielle au même titre que la langue arabe, il n’y aucune raison de la refuser comme telle. Cela pas pour l’imposer dès le lendemain comme langue obligatoire dans l’administration (c’est impossible) mais pour garantir les budgets de l’Etat nécessaires à son développement au sein de l’école et de la société comme l’a fait Taleb Ibrahimi pour l’arabe ! Il faut un peu de temps pour Tamazight avant de pouvoir la généraliser et les militants de cette langue et ses militants en sont conscients
    – La question de la séparation du politique et du militaire doit aussi apparaître clairement dans la nouvelle Constitution.

    Bref, on voit bien ici la nécessité pour les parties politiques d’avoir des positions claires et tranchées et pas seulement des visions générales et globales ! C’est de tout façon bon et pour eux et pour leurs militants afin de les opposer de manière transparente et efficace à ce pouvoir actuel autoritaire et militaire ! Je suis conscient que les partis politiques ont déjà leur propre vision mais il ne faut pas la laisser dans le tiroir !

    Moh
    30 mai 2019 - 9 h 42 min

    Que les partis de l’opposition sans exceptions cessent de réclamer l’ouverture des frontières avec le Maroc comme ceux de l’alliance présidentielle qui le fait sous la table, c’est une bonne chose de les exclurent du dialogue car ils forment un danger pour le pays.

      Fixation hors sujet !
      30 mai 2019 - 10 h 04 min

      @Moh, vraiment tu es d’un ridicule sans limite et tu ne te rends même pas compte ! Ya kho oublie le Maroc juste le temps de ce débat sur la participation ou non des partis politiques aux négociations avec l’armée et après tu peux reprendre « ton bâton de pèlerin » si çà t’enchante et peux même le garder sous ton oreiller la nuit ! Si la frontière marocaine est ton délire, ta fixation, la prochaine fois, on fait un débat exprès juste sur çà , ok !!

    Participation des partis politiques ?!!
    30 mai 2019 - 9 h 42 min

    Est-ce qu’il faut faire participer les partis politiques aux « négociations » avec l’armée ? Bonne question.

    A mon avis, je vais me permettre de dire qu’il serait heureux que Gaid Salah ne fasse pas appel directement aux partis politiques pour mener les négociations de sortie de crise sinon même le FLN, le RND, le TAJ, le MPA et tous les autres partis politiques satellites du pouvoir (et il y en a une flopée) vont venir exiger eux-aussi leur présence et çà va complètement perturber le débat au sein du mouvement citoyen !

    Il faut mieux laisser la société civile, les élus des associations, des ligues des droits de l’homme, des syndicats et des diverses corporations comme les avocats, les travailleurs, les magistrats, les étudiants, les enseignants, les médecins, etc… etc.. de représenter le hirak. Certes chacun des partis politiques dits d’opposition, de même que des personnalités ou des experts en tout genre, ont évidemment le droit d’intervenir et de s’impliquer dans le débat national, de donner avoir leur avis, de donner leur opinion, de prendre position, de se prononcer sur la situation politique du pays, de faire des propositions mais la conduite des opérations de « négociations » doit se faire à partir des représentants élus au sein du mouvement du hirak. Les partis politiques dits d’opposition doivent savoir qu’ils ont un grand rôle à jouer dans la confection de la feuille de route mais les dirigeants et militants de ces partis politiques peuvent être parti prenante de ces débats là mais en tant que citoyens. Ce n’est pas une honte, ni un mépris au contraire.

    Si les partis politiques entrent en danse ce sera la cacophonie, même si on doit avoir du respect envers eux et que leur existence est une nécessité ! De toute façon, la société va avoir inévitablement besoin d’eux quand les règles institutionnelles seront claires, que l’Etat de droit sera enfin installé pour que le combat politique partisan reprenne ses droits ! C’est mon point de vue et pardon si je choque ces partis politiques que je respectent évidemment !

    chaoui40
    30 mai 2019 - 8 h 46 min

    le logo du ff f… est copié collé sur celui du parti socialiste francais….le parti sosioniste

      Aures
      30 mai 2019 - 12 h 44 min

      Ya mon frère chaoui, le ffs a été fondé en 63 avec la participation de la majorité des nationalistes qui étaient contre le putsch de 62. A l’époque on sortait de la guerre et tous les algériens étaient pour le socialisme qui pour nous signifie toujours justice sociale. Quant à feu Ait Ahmed, son parcours parle pour lui.
      Permets moi de douter que tu sois CHAOUI !!!

        MELLO
        30 mai 2019 - 16 h 23 min

        Non seulement’ mais les fondements du FFS remontent au contenu de la plate forme de la Soummam. Feu Hocine Ait Ahmed savait de quoi il en ressort. Ce n’est pas , apres avoir combattu le colonialisme , qu’ il s’amusera a y retourner.

        chaoui40
        30 mai 2019 - 22 h 05 min

        Aures 30 mai 2019 – 12 h 44 min

        1. je suis chaoui pur jus de taberdga chechar w khenchela
        2. j ai parlé du logo du ffs, et c est vrai que le PS francais avait le meme logo jusqu a recemment
        3. quand je dis sosioniste, c est un jeu de mot, et personne ne peut nier que les socialistes francais sont totalement sionisés !

        et enfin ; je suis pour une election avant la transition….la transition est deja en cours depuis le 22 fevrier si tu as pas remarqué !

        j ai deja voté ffs aux legislatives une fois ! alors pas de lecons stp

      AMMI ROUCHE
      30 mai 2019 - 23 h 13 min

      @chaoui40
      Quand Ait Ahmed voulait en découdre avec la France, il n’avait que 16 ans, tu faisais quoi toi à l’âge de 16 ans? Certainement entrain de doubler ta classe de 9eme A.F, si Ait Ahmed aimait la France, il en aurait fait son pays d’exil . Rappelle-toi que c’est avec la complicité de ta FaFFa que son bras droit Ali Mecili a été assassiné par les services algeriens véritables amis de FaFFa.

        chaoui40
        31 mai 2019 - 2 h 13 min

        AMMI ROUCHE 30 mai 2019 – 23 h 13 min

        Tu vas pas nous la faire à la legitimité historique, comme ceux du FLN ???
        le FFS actuel est inaudible, à part pour dire NON à tout….Le dialogue avec le pouvoir est la meilleure issue !
        Laisses Ait Ahmed où il est Allah i Rahmou, ce fut un grand homme, les dirigeants actuels sont des nains à coté de lui….

    Anonyme
    30 mai 2019 - 8 h 40 min

    C’est une poupée qui dit non non non non non non ! toute la journée toute l’année elle dit non non non non ! mdrrr

    Zaatar
    30 mai 2019 - 6 h 44 min

    Le FFS réclame un plus gros steak. La sauce cependant il sait de quoi elle est faite. Il décline pour l’instant l’invitation au banquet, mais attendra avec impatience la prochaine.

    Idir n'Tazmalt
    29 mai 2019 - 22 h 36 min

    Apparemment, certains bénêts n’ont encore RIEN COMPRIS à l’équation du problème donné tel que posé à toute la société Algérienne en s’en tenant comme toujours à leurs positions irrédentistes. Dommage !

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