Quand le protocole de Bensalah remet Mouad Bouchareb à sa place
Par R. Mahmoudi – Les images retransmises en direct, mardi, par la Télévision nationale de la mosquée Djamaâ El-Kebir d’Alger, où les personnalités officielles ont accompli leur prière de l’Aïd, montrent à quel point l’actuel président de l’APN, Mouad Bouchareb, est indésirable, y compris dans l’entourage du chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah.
Ainsi, au moment des congratulations coutumières à la fin de la prière, lorsque les présents faisaient la queue pour saluer et présenter leurs vœux au chef de l’Etat et aussi, une fois n’est pas coutume, au président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, l’indécrottable Mouad Bouchareb, vêtu d’un burnous marron, ne s’était pas gêné de se placer juste aux côtés de Goudjil pour recevoir, lui aussi, les félicitations des fidèles. Mais, vite, un homme du protocole est intervenu pour lui demander instamment de s’écarter, en lui désignant la place où il devait se mettre. Et là, on voit bien Mouad Bouchareb, confus et humilié, s’exécuter illico presto, pour poursuivre ce rituel qu’il a dû sentir comme une pénible corvée.
Ainsi, après avoir été éjecté du FLN, et menacé plusieurs fois par les députés de son parti de démissionner de son poste de président de la chambre basse du Parlement, Mouad Bouchareb se voit désormais rejeté par les plus hautes autorités politiques et, du coup, se retrouve totalement isolé.
Qu’attend-il pour présenter sa démission puisqu’il sait que son départ, et celui des deux autres «B» – Bensalah et Bedoui – est l’une des conditions préalables scandées chaque semaine par les manifestants pour entamer un processus de changement sérieux ?
R. M.
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