Al-Saoud, Al-Qaïda, Taliban : ce que cache l’ex-chef des services saoudiens
Par Kamel M. – Les médias internationaux qui ont suivi l’interview accordée par l’ancien parton des services secrets saoudiens à la chaîne Al-Arabiya se sont concentrés sur le sort réservé au chef d’Al-Qaïda, mais ont relégué au second plan deux autres révélations autrement plus importantes.
Si, en effet, Turki Al-Fayçal a affirmé que le corps d’Oussama Ben Laden a été jeté en mer et n’a pas été enterré pour éviter que sa tombe se transforme en mausolée, il a, cependant, dévoilé l’existence de relations secrètes directes entre le régime des Al-Saoud et les Taliban afghans qui ont semé la terreur en Afghanistan. L’ancien chef du renseignement saoudien a admis que la relation entre Riyad et ce groupe religieux extrémiste violent a été rompue après que les Taliban eurent refusé de remettre Oussama Ben Laden aux services de sécurité saoudiens pour des raisons «stratégiques».
Autre révélation de taille : les Al-Saoud ont permis à la famille de Ben Laden de lui rendre visite alors qu’il était en cavale, ce qui laisse supposer qu’ils étaient à chaque fois au courant de l’endroit où il se cachait. Sachant les rapports qui lient les services secrets saoudiens avec leurs homologues américains, il s’avère, après ces révélations de Turki Al-Fayçal, que la CIA a toujours su où se trouvait son «protégé» d’Al-Qaïda et que Washington a vraisemblablement donné ordre aux Saoudiens de veiller à sa sécurité.
Les nouveaux éléments d’information rapportés par l’ancien patron des services de renseignement saoudiens sèment le doute sur la véracité de la version donnée par les Américains sur l’élimination d’Oussama Ben Laden. Rien ne prouve que la mise en scène montrant l’assaut donné par les agents américains contre la supposée cache de l’ancien chef djihadiste de Tora Bora soit réelle et il est fort probable que Ben Laden n’ait jamais été abattu comme le font croire les médias mainstream américains, complices ou manipulés.
L’absence d’une sépulture de Ben Laden ne serait, dès lors, pas justifiée par une volonté d’éviter que celle-ci devienne un lieu de pèlerinage pour les fidèles du chef terroriste saoudien, mais parce que celui-ci n’a jamais été tué.
K. M.
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