Troublante recrudescence du terrorisme au Sahel : l’Algérie cible principale
Par Kamel M. – «Rien ne va plus au Sahel», titre Réseau International, qui parle de «black-out» et de «censure» sur la recrudescence soudaine du terrorisme islamiste dans la zone subsaharienne. Cette «hydre à plusieurs vies», comme la qualifie la presse malienne, alimente les violences tribales et rend la situation dans cette région limitrophe de l’Algérie ingérable.
«Une corrélation entre ce regain de tension et la crise politique qui perdure en Algérie est évidente», estiment des observateurs de la scène régionale et de l’évolution de l’extrémisme violent dans le Sahel. «Les attentats meurtriers qui ont secoué plusieurs zones ces derniers jours sont le signe d’un échec cuisant de l’intervention militaire française, mais ils signifient aussi que les groupes terroristes cherchent à desserrer l’étau pour tenter des incursions en Algérie, leur cible principale», explique-t-on.
Le chef d’état-major de l’ANP n’a de cesse de mettre en garde contre les menaces sérieuses qui pèsent sur la sécurité de l’Algérie eu égard à l’instabilité qui règne à nos frontières est et sud. Une instabilité entretenue pour maintenir une domination étrangère dans la régionet une présence permanente de militaires français et américains sur place.
L’absence de solution à la crise politique algérienne à court terme encourage les principaux bailleurs de fonds des groupes islamistes armés disséminés à travers le grand Sahara à tenter de «conquérir» enfin le territoire algérien hermétiquement verrouillé par les forces de l’ANP. D’où les très fréquents déplacements du général Ahmed Gaïd-Salah dans les six Régions militaires pour superviser des manœuvres et vérifier in situ l’état de préparation des soldats et des matériels pour parer à toute éventualité.
L’institution militaire, qui refuse de s’impliquer directement dans la sphère politique, craint, en effet, d’être détournée de sa principale mission qui consiste en la sauvegarde de la sécurité nationale en ces temps marqués par l’appétit vorace de puissances étrangères qui ne désespèrent pas de mettre l’Algérie à genoux afin de réaliser ce qu’elles ont échoué à imposer au plus grand pays d’Afrique dans les années 1990 par le truchement des criminels du GIA et de leur matrice politique du FIS.
La vigilance est de mise et la situation à nos frontières sud est à suivre avec un intérêt soutenu. Il y va de la sécurité du pays.
K. M.
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