La conférence nationale de la société civile s’ouvre à Alger
Par Mounir Serraï − La conférence nationale de la société civile s’ouvre aujourd’hui à Alger. Plus de 70 organisations de diverses sensibilités et activités prennent part à cette conférence qui suscite beaucoup d’espoir en ce sens qu’elle constitue une étape cruciale dans le dialogue pour sortir le pays de la crise.
Les participants à cette conférence ambitionnent d’élaborer une feuille de route commune de sortie de crise qui leur permettra de passer à la deuxième étape : aller à la rencontre des partis et personnalités politiques afin d’ouvrir le dialogue pour tenter d’arriver à un consensus sur la démarche politique à suivre pour surmonter la crise dans laquelle se débat le pays.
«Aujourd’hui encore sera un grand jour sur la voie du mouvement populaire hirak. La société civile dans ses diverses sensibilités se retrouve à la conférence pour présenter la mouture de la feuille de route consensuelle pour la transition démocratique, compromis, fruit d’un long processus de débat, de propositions et de concertation, un grand défi», affirme Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (Laddh). Selon lui, c’est un premier jalon pour donner un prolongement aux revendications toutes légitimes du peuple algérien.
«Comme tout compromis, la feuille de route ne répondra pas à toutes les questions et attentes, elle sera la plateforme commune sur la base d’un ″smig″ à même de pouvoir construire l’Algérie de la diversité, de droits et de la liberté», souligne-t-il, précisant que «la conférence n’a pas la prétention de niveler les différences ou les divergences, mais bien au contraire, les assumer. C’est le propre de la démocratie».
Cette conférence n’est pas une finalité pour les participants. Bien au contraire, c’est une étape d’un processus qui ouvre le chemin à un combat qui sera encore long. «L’urgence aujourd’hui est d’acter la rupture avec le système et l’amorce de la transition vers la nouvelle république démocratique, sociale et civile», conclut Saïd Salhi. Les participants à cette conférence restent donc positifs. Ils affirment qu’ils apprennent à s’écouter.
M. S.
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