Quelle légitimité ?
Par Bachir Medjahed – Qui des hommes politiques, civils ou militaires, pourrait se targuer, sans honte, de posséder une légitimité absolument sans faille d’engager l’avenir du pays et de faire accepter le risque de ne pas voir loin et donc de gaspiller le «choix» des futures générations ?
C’est apparemment l’appartenance à une «organisation» dotée de moyens de force et «autonome dans leur usage» qui possède le pouvoir d’engager l’avenir et même de décider des règles du jeu politique sans ne rien mettre en débat.
Maintenant, il est connu qu’aucun itinéraire proposé ne pourra être emprunté sans la mobilisation de toutes les forces disponibles. De quelle légitimité pourrait se prévaloir tout gouvernement pour plomber l’avenir des futures générations, en engageant des politiques qui pourraient impliquer des trajectoires politiques et économiques sur un horizon de très long terme dont personne ne peut en cerner les contours ?
Déjà qu’il est difficile dans les temps présents de se prévaloir d’un consensus pour légitimer toutes les décisions qui n’engagent pourtant que le moyen terme. Qu’en faudrait-il en termes de consensus pour engager le futur des générations à venir ? La question se pose d’autant plus qu’il n’y a aucune prise sur l’évaluation des tendances lourdes de l’évolution du «conflit» entre les positions de l’état-major et du peuple.
Devons-nous nous interroger : qui est l’ami et qui est l’ennemi ? Jusqu’où et jusqu’à quand faut-il le combattre ?
B. M.
Comment (8)