Polémique sur le drapeau amazigh : le sioniste Bernard-Henri Lévy s’en mêle
Par Kamel M. – Le militant sioniste franco-israélien Bernard-Henri Lévy a commenté la polémique soulevée par l’interdiction du drapeau amazigh lors des manifestations en Algérie. «En Algérie, c’est comme une banquise qui se craquelle. Ses tabous s’en vont un à un et, par exemple, celui du sort des Berbères. Voir la jeunesse leur dire sa fraternité et son respect, la voir dénoncer l’interdiction du drapeau amazigh, quelle leçon !» a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Bernard-Henri Lévy, acolyte de Nicolas Sarkozy qu’il a aidé à faire assassiner le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, en 2011, surfe sur la vague et veut tromper l’opinion publique en faisant accroire à l’existence d’une minorité opprimée en Algérie, rejoignant ainsi le discours du MAK dont il est le parrain en France et en Israël. Il évoque le «sort des Berbères» qu’il assimile ainsi implicitement aux Kurdes ou aux Yézidis en Irak, deux communautés ethnique et religieuse dont le martyre et la souffrance lui ont servi pour sa propre propagande.
Fervent partisan des thèses autonomistes en Algérie, Bernard-Henri Lévy multiplie les tribunes sur sa revue en ligne La Règle du jeu, qui relaie systématiquement les appels du MAK à des rassemblements à Paris et à des manifestations en Kabylie. «Ces marches, écrivait-il en 2017, revêtent cette année une importance particulière car elles interviennent au moment du dépôt par Ferhat Mehenni auprès du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, d’un mémorandum demandant la reconnaissance formelle du droit du peuple kabyle à son autodétermination».
Le va-t-en-guerre sioniste commente l’actualité algérienne depuis le début du hirak. Excité par la crise politique qui secoue le pays après l’annonce du président Bouteflika de briguer un cinquième mandat, il avait tenté une incursion en s’immisçant subrepticement par le biais de messages laconiques, mais lourds de sens, toujours sur son compte Twitter.
C’est ainsi qu’à l’annonce par Bouteflika de sa décision de se retirer, le révolutionnaire en costume, voulant sans doute exhiber sa culture livresque, s’est interrogé si l’Algérie allait «passer de L’automne du patriarche de Garcia Marquez à L’été à Tipasa de Camus». Et de répondre à sa propre question : «Tout dépendra de la mobilisation des Algériens», écrivait-il, en invitant insidieusement ces derniers à continuer à manifester face aux «redoutables services secrets, synonymes de l’Etat algérien, qui n’ont pas encore dit, j’imagine, leur dernier mot».
«Bouteflika ne fera donc pas de cinquième mandat. La Révolution est au milieu du gué. Mais, au moins, cette indécente comédie, façon gérontocratie soviétique, ou patriarche à son automne, va cesser. Un avenir est possible – et plus cette invivable pétrification du pouvoir en Algérie» (sic), avait encore bêché l’adepte du chaos au service de l’Etat hébreu.
K. M.
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