Vague d’indignation suite à l’arrestation du moudjahid Lakhdar Bouragaa
Par Saïd N. – L’annonce de l’interpellation, dans l’après-midi de samedi, de l’ex-commandant de la Wilaya IV historique et membre fondateur du FFS, Lakhdar Bouragaa, a jeté l’émoi chez de nombreux Algériens et soulevé une vague d’indignation au sein de la famille révolutionnaire et de la classe politique qui ont exprimé leur solidarité avec cette figure de la Révolution et dénoncé un «acte arbitraire» contre un opposant «invétéré».
Sur les réseaux sociaux, les commentateurs sont nombreux à appréhender le basculement du pays dans la dictature par le durcissement de la répression contre toute voix discordante. Pour les pourfendeurs de la politique du chef d’état-major de l’ANP, l’arrestation, à ce moment précis, d’un opposant de la trempe de Lakhdar Bouragaa achève de dévoiler les intentions réelles du commandement de l’armée, à sa tête le général Gaïd-Salah, au sujet du changement et du hirak.
Mais la question qui demeure posée, jusqu’à la mise en ligne de cet article, est de savoir ce qui est reproché exactement à Lakhdar Bouragaa. Sur cette question, c’est le silence total. Aucune réponse n’est venue, ni de la part des autorités, qui n’avaient pas encore réagi à cette information, ni même de la part de ses proches qui se sont contentés de confirmer l’arrestation.
En l’absence d’éclaircissements et de communication officielle sur cette affaire, plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer cette arrestation, dont la plus plausible est celle renvoyant à de récentes déclarations publiques faites par ce moudjahid de la wilaya IV, dans lesquelles celui-ci qualifiait l’ANP de «milice» et accusait son chef d’être à la solde des Emirats arabes unis.
L’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), qui a déjà eu à se prononcer de façon virulente sur la crise politique actuelle, n’a pas encore commenté cette interpellation.
S. N.
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