Les étudiants plus que jamais déterminés à «arracher» le changement du système
Par Mounir Serraï − Les étudiants sont nombreux à sortir dans les rues de plusieurs villes du pays pour réaffirmer leur détermination à poursuivre leur combat pour le transfert du pouvoir au peuple. Et comme chaque mardi depuis maintenant vingt semaines, les étudiants apportent des mises à jour à leurs slogans selon l’évolution de la situation politique.
C’est ainsi qu’on voit bien des pancartes sur lesquelles est écrit : «Faragh doustouri, essoulta lechaab» (vide constitutionnel, le pouvoir au peuple), en référence à l’expiration, aujourd’hui, du mandat du chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah.
Les étudiants ne se sont pas détachés de leur slogan fétiche, à savoir «Dawla madania, machi askaria» (Etat civil et non militaire). Ils ont aussi scandé haut et fort «Bensalah barra» (Bensalah dehors) ainsi que des slogans contre le racisme et la stigmatisation des Kabyles. Les étudiants ont fustigé aussi le chef d’état-major de l’ANP, qu’ils considèrent comme «opposé» aux revendications du peuple.
Malgré le soleil et la forte chaleur, les étudiants ont marché de la place des Martyrs jusqu’à la place Audin, sous un impressionnant dispositif sécuritaire.
Même topo dans les autres villes du pays où les étudiants maintiennent le seuil de leurs exigences politiques au même niveau, en considérant qu’aucun changement ne peut intervenir avant le départ de tous les symboles du régime. Ils réclament le transfert total du pouvoir au peuple algérien, avant une transition politique qui permettra la mise en place d’un nouveau système démocratique, basé sur le droit. «Pas de confiance à des figures d’un système qui se régénère depuis l’Indépendance», lisait-on sur une pancarte.
«Qu’ils partent tous», lance un étudiant qui affiche sa détermination à aller jusqu’au bout de ce combat pour une Algérie plurielle, démocratique et moderne. Aussi bien à Alger qu’à Oran ou à Annaba, Sétif et Constantine, les étudiants rejettent totalement toute immixtion du pouvoir militaire dans le processus politique et dans la gestion de la crise actuelle.
M. S.
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