Une source autorisée dément les propos attribués à Bedoui sur Khalifa Haftar
Par Kamel M. – Une source autorisée a démenti les propos attribués au Premier ministre, Noureddine Bedoui, sur le chef militaire libyen Khalifa Haftar. «Les propos attribués au Premier ministre sur le maréchal Haftar sont dénués de tout fondement», a affirmé cette source à Algeriepatriotique, expliquant que l’information a été diffusée par des sites libyens avant d’être reprise par Al-Jazeera et des sources médiatiques algériennes qui s’y sont également référées sans vérifier la véracité de l’information.
Notre source a rappelé la position de principe de l’Algérie fondée sur la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et les efforts de la diplomatie algérienne pour «aider les frères libyens à aboutir à une solution politique» à la crise qui secoue le pays depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011.
Des médias ont relayé une fausse information selon laquelle Noureddine Bedoui aurait déclaré que «Khalifa Haftar ne représente rien devant la grandeur de la Libye». Une désinformation qui semble participer d’une tentative de manipuler l’opinion publique pour créer un malaise dans les relations entre l’Algérie et la Libye où des puissances étrangères se livrent une guerre d’intérêts par milices et armées interposées. Khalifa Haftar, soutenu par les Emirats arabes unis, l’Arabie Saoudite et la France, a tenté une incursion à Tripoli, mais l’intervention de la Turquie et du Qatar ont stoppé son avancée.
L’Algérie se tient à équidistance entre les différents belligérants de la guerre civile en Libye et privilégie le dialogue pour mettre fin à huit ans d’affrontements armés violents qui ont fait de nombreuses victimes.
Le récent raid aérien contre un centre de rétention de migrants, qui a fait plus de cinquante morts et des dizaines de blessés, a achevé de ternir la réputation de va-t-en-guerre de l’ancien officier de l’armée de Kadhafi dont l’acharnement à rejeter tout dialogue inclusif entrave les initiatives visant à transcender la crise libyenne et menace la stabilité et la sécurité de toute la région.
K. M.
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