Diplomates affidés du clan Bouteflika : Sabri Boukadoum va faire le ménage
Par Karim B. – Le rappel disciplinaire du consul général d’Algérie à Marseille préfigure un mouvement de plus grande ampleur, a appris Algeriepatriotique de sources informées. Ce mouvement que Sabri Boukadoum s’apprête à effectuer visera en priorité les chefs de poste diplomatiques et consulaires qui ont été choisis et nommés par le cercle présidentiel, à l’instar des consuls généraux à Genève et Paris, du directeur du Centre culturel algérien à Paris et de l’ambassadeur d’Algérie à Buenos Aires, frère de l’ex-directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel.
Cette première opération sera suivie par le rappel des ambassadeurs d’Algérie à Paris, à Madrid, à Lisbonne, à Berne, etc., ont encore indiqué nos sources qui précisent que le ministre des Affaires étrangères «veut assainir radicalement la situation pour débarrasser l’appareil diplomatique de tous ces ambassadeurs et consuls inefficaces». «Le mouvement touchera les protégés du clan Bouteflika et concernera tous les chefs de poste qui se sont éternisés à l’étranger», précisent nos sources.
Il en est ainsi des représentations diplomatiques à Tunis, au Caire, à Zagreb, à Pretoria, à Bogota, à Londres, à Rabat, à Budapest, à Damas, pour ne citer que ces capitales. Seront aussi rappelés les consuls généraux à Bruxelles, à Barcelone, à Besançon et à Djeddah, ainsi que les ambassadeurs en poste à Ottawa, à Berlin, à La Havane et à Abu Dhabi. La consule générale d’Algérie à Strasbourg, épouse de l’ancien ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi, sera également rappelée.
Tous ces ambassadeurs et consuls généraux totalisent entre sept et treize ans à l’étranger en raison du refus de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika de procéder au mouvement diplomatique régulier. Une situation aberrante qui a maintenu ce personnel privilégié à l’étranger et découragé beaucoup de jeunes cadres, frustrés et démobilisés au sein du ministère des Affaires étrangères.
«C’est pour redynamiser la diplomatie algérienne qui souffre terriblement de cette situation de blocage des carrières que l’actuel ministre travaille d’arrache-pied pour assainir ce passif, supprimer ces situations de rente et promouvoir les cadres méritants du ministère», soulignent nos sources qui font remarquer que Sabri Boukadoum «s’emploie avec détermination à éradiquer les pratiques anciennes de cooptation».
K. B.
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