Djamila Bouhired dément sa participation au panel de médiation
L’icône de la Guerre de libération nationale, la moudjahida Djamila Bouhired, rend public un démenti dans lequel elle affirme n’avoir jamais été contactée pour faire partie du panel des treize personnalités nationales proposé par le Forum national du changement pour conduire la médiation de sortie de crise.
«J’ai appris avec stupéfaction que mon nom figurait sur une liste de personnes chargées d’organiser un dialogue entre le pouvoir et le mouvement populaire», souligne cette icône de la Révolution, précisant que «personne n’a demandé mon avis et je n’ai donné mon accord à personne».
Djamila Bouhired poursuit en assurant qu’elle ne pouvait en aucun cas «faire partie d’un groupe de personnes dont certaines ont servi le pouvoir». «Alors que des patriotes sont jetés en prison pour délit d’opinion, dont un officier de l’ALN, le frère Lakhdar Bouregaâ, il ne peut y avoir de dialogue avec ceux qui nous menacent et nous accusent de trahison», souligne-t-elle, réaffirmant sa solidarité «avec le peuple en lutte pour son émancipation citoyenne, dans la liberté, la dignité et la démocratie».
Ce démenti intervient au moment où une confusion règne sur cette initiative de proposition d’une liste de personnalités nationales pour mener la médiation et le dialogue pour une sortie de crise. En plus de Djamila Bouhired, d’autres noms ont été donnés. Il s’agit de l’ancien ministre des Affaires étrangères Ahmed Taleb-Ibrahimi, des deux anciens chefs de gouvernement Mouloud Hamrouche et Mokdad Sifi, de l’ancien président de l’Assemblée populaire nationale (APN) Karim Younes, de l’avocat Mustapha Bouchachi, de la constitutionnaliste Fatiha Benabou, du sociologue Nacer Djabi, de l’économiste Smail Lalmas, du syndicaliste Ilyes Merabet, de la militante associative Nafissa Hireche, des militantes des droits de l’Homme Aïcha Zinai et Islam Benaya.
M. S.
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