Dialogue national : l’Alternative démocratique pose ses conditions
Par Mounir Serraï – Le bloc politique des démocrates, organisé dans ce qui est appelé l’Alternative démocratique, pose ses conditions pour un dialogue sérieux de sortie de crise. Réunis aujourd’hui au siège du RCD, les partis membres de l’Alternative démocratique estiment que «le soulèvement du 22 février porte en lui une lame de fond de la volonté de recouvrer la souveraineté populaire et la construction d’un Etat de droit».
«En proposant une transition démocratique à travers un processus constituant souverain, les partis, les organisations et les personnalités qui ont signé le pacte pour une véritable transition démocratique, le 26 juin 2019, ouvrent la seule perspective possible pour donner la parole au peuple afin qu’il puisse choisir démocratiquement la forme et le contenu des institutions qu’il souhaite mettre en place et rejettent toutes les tentatives d’imposer une élection présidentielle qui vise à sauver le régime en place», ajoutent-ils, considérant que «c’est la condition pour garantir les libertés fondamentales, une justice indépendante, l’égalité en droits entre les hommes et les femmes, les droits socio-économiques et consacrer l’alternance démocratique à tous les niveaux».
«La période de transition est ainsi le temps nécessaire pour mettre en place cet environnement institutionnel sans lequel toute idée de rupture avec le système usurpateur sera vaine. Nous, signataires du pacte pour l’alternative démocratique, réaffirmons qu’aucune initiative politique de quelque nature qu’elle soit et aucun dialogue politique ne sont viables sans la satisfaction des exigences suivantes : la libération des détenus politiques et d’opinion, l’ouverture des champs politique et médiatique, l’arrêt immédiat du dispositif répressif et de l’instrumentalisation de la justice, le départ du régime et de ses symboles», précisent-ils, affirmant qu’aujourd’hui déjà, «à l’actif du mouvement on compte plusieurs actions sur le terrain». «Des actions sectorielles, des débats, des forums ou des comités voient le jour. Il est essentiel qu’elles trouvent des espaces de débats communs», poursuivent-ils dans leur déclaration.
Les partis signataires du pacte pour l’alternative démocratique, à savoir le RCD, le FFS, le PT, le PLD, le PST, le MDS et l’UCP, appellent ainsi «les forces patriotiques, démocratiques et sociales, qui aspirent à faire valoir les revendications légitimes du peuple algérien et faire aboutir ses exigences révolutionnaires, à s’inscrire activement dans notre effort à entretenir l’espoir et à imposer une alternative démocratique». Aussi appellent-ils à une convention du pacte politique pour une véritable transition démocratique pour le 31 août 2019.
M. S.
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