Guerre imminente : Riyad mobilise les GI’s, Téhéran ravitaille Caracas
Par Karim B. – La machine s’emballe et les derniers développements de la situation née des mesures prises par Téhéran dans le détroit d’Ormuz indiquent clairement qu’un conflit armé d’envergure dans la région est inévitable.
A Riyad, le ministre saoudien des Affaires étrangères a reçu les ambassadeurs des Etats-Unis et de Russie. Rien n’a filtré sur le contenu des discussions qui ont eu lieu entre les représentants de ces trois pays, mais il va de soi qu’il a été question de la crise avec l’Iran. Dans le même temps, les soldats américains stationnés dans le Golfe ont eu droit à une réception organisée par les autorités saoudiennes qui ont assuré à cette «rencontre» une large couverture médiatique.
De son côté, le régime des mollahs riposte en dépêchant son ministre des Affaires étrangères au Venezuela où le successeur d’Hugo Chavez résiste difficilement à une tentative affichée des Etats-Unis d’imposer un nouveau président allié de Washington. Si le déplacement de Mohammad Javad Zarif à Caracas, au moment où Nicolas Maduro peine à contrer les actions américaines visant à le renverser, est un message clair à l’Administration Trump, il n’en demeure pas moins que Téhéran cherche un moyen d’atteindre les Etats-Unis directement en cas d’agression. Une contre-offensive pourrait, dès lors, partir du Venezuela dans une situation qui rappelle étrangement la crise des missiles au début des années 1960. L’Iran compte aller au plus près de l’ennemi en s’appuyant sur le dernier bastion qui demeure le seul dans la région à opposer une résistance farouche à la politique belliciste de la Maison-Blanche.
Beaucoup de pays s’alarment face à cette escalade qui risque de mettre aux prises les armées saoudienne et iranienne. La première appuyée par les alliés traditionnels des Al-Saoud au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG), hormis le Qatar, et à l’extérieur de celui-ci, à travers une aide militaire des Etats-Unis et de toutes les puissances occidentales hostiles au régime de Téhéran, auxquels s’ajoute désormais Israël.
De son côté, Téhéran s’appuiera sur ses démembrements au Moyen-Orient, notamment le Hezbollah libanais qui mènera des actions armées contre l’Etat hébreu pour le fragiliser, et les Houthis qui redoubleront de férocité dans la guerre que leur a imposés le régime wahhabite de Riyad qui bénéficie du soutien militaire «secret» de la France, entre autres.
K. B.
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