Le PT lance une pétition pour la libération des détenus d’opinion
Par Mounir Serraï – Le comité national pour la libération de Louisa Hanoune, créé par le Parti des travailleurs (PT), lance une pétition pour la libération de tous les détenus d’opinion.
Réuni aujourd’hui au siège du PT à Alger, ce comité dit faire le même constat que «des millions d’Algériennes et d’Algériens qu’au moment où le régime en place parle de dialogue, il mène une politique répressive contre tous ceux et toutes celles qui réclament son départ, jette en prison sous divers prétextes des dizaines de citoyens pour délit d’opinion, ferme médias et espaces de débat à toutes les voix qui le contrarient».
Le comité national pour la libération de Louisa Hanoune affirme «prendre acte du refus de libérer Louisa Hanoune, secrétaire générale du PT, en détention provisoire depuis le 9 mai 2019, du moudjahid Lakhdar Bouragaâ depuis le 29 juin et d’une soixantaine de jeunes manifestants, dont le grand nombre pour avoir arboré l’emblème de l’amazighité».
«La criminalisation de l’action politique, le délit d’opinion constituent une grave dérive antidémocratique et ouvrent la voie à tous les dérapages», souligne ce comité. «C’est pourquoi nous appelons tous les partis, syndicats, organisations des droits de l’Homme, citoyens attachés à la démocratie à exprimer clairement et fermement l’exigence démocratique de libération de Louisa Hanoune, Lakhdar Bouragaâ, de tous les détenus d’opinion et l’arrêt immédiat de tous les actes répressifs et liberticides».
«A ceux et celles qui ne se sont pas encore exprimés sur ces atteintes intolérables au multipartisme, à la liberté d’expression et de manifestation, nous disons : manifestez-vous ! agissons ensemble par tous les moyens de la démocratie car à travers l’injustice que subissent un responsable d’un parti politique, un moudjahid et des jeunes, c’est la révolution du 22 Février qui est attaquée, qu’on veut faire avorter», précise ce comité qui exige ainsi la libération non seulement de Louisa Hanoune mais aussi de Lakhdar Bouregaâ, moudjahid cofondateur du Front des forces socialistes (FFS), des détenus de l’emblème de l’amazighité, du supporter de l’équipe nationale condamné à un an de prison pour avoir brandi une pancarte «Yetnehaw gaâ» et de tous les détenus d’opinion.
M. S.
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