23 personnalités invitées à intégrer le panel du dialogue national
Par Mounir Serraï –Le panel managé par Karim Younès, ex-président de l’APN, a adopté aujourd’hui son règlement intérieur et a annoncé qu’il demeure ouvert à l’élargissement de sa composante. En effet, dans une déclaration sanctionnant cette réunion, le panel de Karim Younès lance une invitation à 23 personnalités nationales afin qu’elles le rejoignent.
Il s’agit de Djamila Bouhired, Ahmed Taleb-Ibrahimi, Mouloud Hamrouche, Ahmed Benbitour, Mokdad Sifi, Abdelaziz Rahabi, Lyes Merabet, Ilyas Zerhouni, Messaoud Boudiba, Guessoum Abderrazak, Rachid Benyelles, Hadda Hazzam, Brahim Ghouma, Brouri Mansour, Rachid Hanifi, Adda Bounedjar, Fares Mesdour, Mustapha Bouchachi, Chemseddine Chitour, Benbrahem Fatma-Zohra, Drifa Ben M’hidi, Saïd Bouizri et Mokrane Aït Larbi.
Deux des ces personnalités se sont déjà exprimées sur le sujet. Djamila Bouhired a décliné la première invitation. «J’ai appris avec stupéfaction que mon nom figurait sur une liste de personnes chargées d’organiser un dialogue entre le pouvoir et le mouvement populaire», souligne cette icône de la Révolution, précisant que «personne n’a demandé mon avis et je n’ai donné mon accord à personne». Djamila Bouhired a poursuivi en assurant qu’elle ne pouvait en aucun cas «faire partie d’un groupe de personnes dont certaines ont servi le pouvoir». «Alors que des patriotes sont jetés en prison pour délit d’opinion, dont un officier de l’ALN, le frère Lakhdar Bouregaâ, il ne peut y avoir de dialogue avec ceux qui nous menacent et nous accusent de trahison», a-t-elle souligné, réaffirmant sa solidarité «avec le peuple en lutte pour son émancipation citoyenne, dans la liberté, la dignité et la démocratie».
Ahmed Taleb-Ibrahimi avait lui aussi affirmé qu’une solution de bricolage ne passera. «Tous les efforts sérieux déployés aujourd’hui pour mener l’Algérie à bon port et éliminer totalement des pratiques de corruption et de tyrannie doivent être basés sur la reconnaissance de l’existence d’une crise de confiance profonde et croissante entre le peuple et ses dirigeants, qui a conduit à la rupture du 22 février. Cette rupture a créé une telle conscience politique chez les jeunes qui n’accepteront pas le bricolage ou les demi-solutions», avait averti M. Taleb-Ibrahimi.
Karim Younès a assuré que le panel ne fera rien avant la satisfaction par le pouvoir des préalables, dont l’impérieuse nécessité de la libération de tous les détenus du hirak, dans l’urgence, dans un premier temps, le respect du caractère pacifique des manifestations par les forces de l’ordre, la cessation des actes de violence et d’agression à l’encontre des manifestants pacifiques du hirak et des étudiants, l’allègement du dispositif policier notamment dans la capitale lors des marches hebdomadaires, l’ouverture de tous les accès à la capitale les jours des marches et la libération du champ médiatique tel que revendiqué par les professionnels de la presse et souhaité par la population en général.
M. S.
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