Le panel de Karim Younès va s’appuyer sur un comité des sages
Par Mounir Serraï – Le panel de médiation pour le dialogue national décide de créer un comité des sages qui sera composé de personnalités de haut rang qui ont accepté d’apporter leur aide pour débloquer la situation actuelle.
Réuni aujourd’hui à Alger, le panel va ainsi considérer ce comité des sages comme un appui consultatif dans sa mission de médiation. Le panel salue dans ce sillage toutes les initiatives et plateformes de sortie de crise antérieures à sa création.
Des initiatives lancées par les forces politiques, des personnalités et les acteurs de la société civile. Ces initiatives et propositions de sortie de crise constitueraient pour le panel une base de travail pour l’élaboration de son plan de travail et de rencontres pour écouter les différents acteurs politiques et animateurs de la société civile. Le panel va ensuite élaborer une mouture de conception l’avis des uns et des autres sur le dialogue et les conditions de son déroulement.
Le panel réaffirme sa mission et l’objectif de sa constitution qui n’est pas de solutionner la crise mais d’œuvrer à rapprocher les points de vue de la classe politique et des différents acteurs de la société civile afin d’arriver à une feuille de route claire et consensuelle. Le panel compte bien donc poursuivre sa mission, malgré les vives critiques de personnalités et de partis et des défections de certains de ses membres.
Karim Younès avait lui-même présenté sa démission jeudi dernier avant qu’elle ne soit rejetée par les autres membres. Depuis sa création, le panel a connu trois défections, même si d’autres membres ont pu le rejoindre. Karim Younès, ancien président de l’APN, tente donc de débloquer la situation en résistant face aux avalanches de critiques, surtout après le rejet total de préalables par le chef d’état-major de l’ANP.
L’ancien président de l’APN affirme qu’il n’avait pas traité avec Ahmed Gaïd-Salah et que les préalables ont été posés au chef de l’Etat intérimaire, Abdelkader Bensalah qu’il en avait accepté six, parmi eux la libération des détenus politiques, arrêtés pour avoir brandi l’étendard amazigh, l’allègement du dispositif sécuritaire autour de la capitale et l’arrêt des pressions sur les partis et les médias. Le panel de Karim Younès va-t-il réussir sa mission qui est d’apparence impossible ?
M. S.
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