Forum pour le dialogue, publicité Anep, sa démission : Rahabi s’explique
Par Karim B. – L’ancien ministre de la Communication s’est à nouveau expliqué sur sa démission du gouvernement au lendemain de l’avènement de Bouteflika au pouvoir en 1999. Abdelaziz Rahabi a publié la lettre qu’il avait présentée au chef du gouvernement de l’époque, feu Smaïn Hamdani, dans laquelle il justifiait sa décision par une question de principe liée à son «amour propre» et à «l’honneur de la fonction».
«Je suis au regret de noter aujourd’hui que le niveau des exigences de la dignité personnelle et de l’honneur de la fonction ne correspondent pas à la perception que je fais de l’honneur, de la liberté et du service de l’Etat», avait écrit l’ancien ambassadeur d’Algérie à Madrid, avant de conclure : «Mon attachement à certaines valeurs est ce qui renforce en moi ma gratitude éternelle envers mon pays et raffermit ma conviction profonde que l’Algérie dépassera la crise actuelle et transcendera toutes les tragédies.»
En réponse à un internaute qui lui rappelle qu’un membre de la direction du parti d’Abdallah Djaballah l’accuse d’avoir fait échouer le Forum pour le dialogue national, d’avoir tenté de modifier la Déclaration d’Aïn Bénian et d’être la cause de l’absence de plusieurs personnalités nationales à ce rendez-vous, Abdelaziz Rahabi a répondu que les organisateurs du Forum ont préféré, à la demande du Parti pour la justice et le développement (PJD), se contenter d’un seul document, à savoir la plate-forme, et faire fi de la Déclaration. S’agissant des invités, Rahabi a expliqué qu’il n’a contacté personne et que les parties organisatrices du forum étaient libres d’inviter qui elles voulaient, ajoutant que ce sont elles qui ont pris attache avec les 700 participants au rendez-vous d’Aïn Bénian.
L’ancien ministre de la Communication a également évoqué le sujet «tabou» de la publicité étatique qui continue de servir au pouvoir comme moyen de pression pour mettre la presse au pas à ce jour. «J’ai retiré le monopole de la publicité à l’Anep en février 1999 contre l’avis de tous pour la confier au choix des entreprises et ministères. J’ai fait voter une loi sur la publicité en juin 1999, rejetée par le Conseil de la nation en septembre. Le seul rejet dans l’histoire de cette institution», a-t-il affirmé.
K. B.
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