Le Parti des travailleurs : «L’arrestation de Karim Tabbou est un acte inadmissible»
«L’arrestation-enlèvement hier, mercredi 11 septembre 2019, de Karim Tabbou, coordinateur de l’UDS, second premier responsable d’un parti politique à être arrêté, après la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Mme Louisa Hanoune, est un acte inadmissible que nous condamnons fermement et vigoureusement», dénonce le PT dans un communiqué parvenu à notre rédaction. «Cette arrestation arbitraire d’un autre responsable politique constitue un pas qualitatif supplémentaire franchi par le régime dans sa criminalisation de l’acte politique et ses attaques violentes contre la démocratie et le multipartisme», estime le parti dont la porte-parole est incarcérée à la prison militaire de Blida pour avoir assisté à une réunion durant laquelle le cas de Gaïd-Salah a été abordé et dont des millions de manifestants réclament le départ immédiat.
«Après l’arrestation de Louisa Hanoune, le 9 mai passé, le Parti des travailleurs avait bien dit que c’était un pas très dangereux qui allait ouvrir une nouvelle ère porteuse de toutes les dérives et de tous les dérapages», rappelle le PT qui précise que, depuis cette date, «le régime a arrêté arbitrairement le commandant Lakhdar Bouragaâ, Samira Messouci et des dizaines de jeunes manifestants qui ont arboré l’emblème de l’amazighité». «Au regard du discours menaçant qu’il tient à l’encontre de tous ceux qui s’opposent à sa feuille de route, où s’arrêtera l’arbitraire du régime pour assurer son maintien ?», s’interroge le Parti des travailleurs qui «exige que cesse cette répression» et appelle à libérer «immédiatement et sans conditions tous les détenus politiques et d’opinion, Louisa Hanoune, Lakhdar Bouregaâ et Karim Tabbou».
Par ailleurs, le Parti des travailleurs se démarque des déclarations et ses positions exprimés par des députés «qui ont refusé de démissionner et ont préféré s’accrocher aux privilèges que leur offre» le Parlement, une «institution obsolète, produit de la fraude et de l’argent sale». Aussi, le Parti des travailleurs «dénie le droit de parler en son nom à ces députés qui ont violé leur mandat, vendu leur conscience et leur âme au régime honni par la majorité du peuple».
L. B.
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