Des sources informées : «Il faut juger Gaïd-Salah pour complot contre le DRS»
Par Abdelkader S. – Des sources informées ont affirmé à Algeriepatriotique que «si on suit la logique du chef d’état-major de l’armée, lui aussi devra être jugé pour complot contre le DRS pour avoir poussé Saïd Bouteflika à limoger le général Toufik en inventant une histoire abracadabrante d’armes saisies et non restituées par le général Hassan à l’armée». Le départ de l’ancien patron des services de renseignements était, en effet, dans l’air depuis son refus de cautionner le quatrième mandat après la maladie du président en exercice à l’époque.
«Gaïd-Salah a lancé, depuis son retour du Val-de-Grâce, où il avait rencontré Bouteflika pour l’assurer de son soutien total, une campagne de harcèlement et d’intimidation à l’encontre de celui dont on disait faussement qu’il détenait tous les leviers du pouvoir. Toufik avait même dû demander à des officiers de haut rang en fonction et à la retraite proches de Gaïd-Salah de le persuader de changer d’attitude à son égard», indiquent nos sources.
Gaïd-Salah avait alors actionné Amar Saïdani, qui s’était lancé dans une campagne acharnée contre le général Toufik pour des raisons que l’opinion publique ignorait alors. D’aucuns s’interrogeaient sur les raisons qui avaient poussé le tonitruant chef de file du FLN à s’en prendre ainsi aussi violemment au chef des services secrets, en appelant – la formule venait d’être inventée – à l’instauration d’un «Etat civil». Le chef d’état-major ne jouissant pas des prérogatives qui lui permettaient de déboulonner l’inamovible Toufik, ce dernier étant directement rattaché au président de la République, ministre de la Défense nationale de plein exercice, il s’était offert les services de son protégé Saïdani pour se charger de la sale besogne.
Les différentes mises en garde n’avaient pas été prises au sérieux par l’ancien patron des services qui ne croyait pas «trop» au degré de nocivité de celui qui, aujourd’hui, dirige le pays, en ayant usurpé les attributions d’un chef de l’Etat intérimaire effacé, et règle ses comptes en instrumentalisant la justice et en régentant l’ensemble des services de sécurité désormais sous ses ordres.
«Avec le recul, on se rend compte que le général Toufik a été victime d’un véritable complot ourdi par Gaïd-Salah dans le but inavoué d’avoir la mainmise sur les services de renseignements», expliquent nos sources qui regrettent que le chef d’état-major ait «réussi son coup à cause du légalisme de Toufik, des calculs machiavéliques de Bouteflika et de la passivité des membres de l’état-major».
A. S.
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