Le nombre d’APC qui refusent de cautionner l’élection en augmentation
Par Mohamed K. – Un membre de l’Autorité nationale d’organisation et de surveillance des élections, récemment mise en place, a confié que 110 APC ne seraient pas «prêtes» pour l’organisation de l’élection présidentielle, prévue le 12 décembre prochain. «Pas prêtes» est un euphémisme qui signifie en réalité «s’opposeraient» à la tenue de ce scrutin par des décisions et des actions assumées.
Il s’agirait vraisemblablement des APC relevant des deux principales wilayas de Kabylie, Tizi Ouzou et Béjaïa, qui en comptent respectivement 67 et 52, en plus de quelques communes des wilayas de Bouira, de Boumerdès et de Sétif, où le rejet des élections est aussi massif.
Pour rappel, la majorité des présidents d’APC de Béjaïa et Tizi Ouzou s’étaient déjà exprimés sur la question, en assumant leur décision de boycotter la prochaine élection présidentielle, au motif que le processus électoral actuel est rejeté par le peuple algérien dans sa grande majorité et vise, selon eux, à briser le mouvement de protestation. Dans des déclarations, rendues publiques il y a quelques jours, les signataires, appartenant en majorité au RCD et au FFS, mettent ainsi au défi le pouvoir, qui tente déjà de contourner le problème en excluant de fait les assemblées populaires locales de toute la gestion des élections.
Cela dit, politiquement, cette attitude «irrévérencieuse» de ces élus du peuple est redoutée par le pouvoir en place pour la force de mobilisation qu’elle peut engendrer dans le but de mettre en échec ce projet aussi diabolique que suicidaire que veut imposer le pouvoir par la force.
Les élus contestataires ont également étayé leur décision par l’absence de garde-fous sérieux pour se prémunir contre d’éventuelles fraudes. Les dispositifs juridiques introduits à l’occasion se sont avérés être de simples artifices destinés à maquiller un nouveau simulacre d’élection.
M. K.
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