L’Alternative démocratique dénonce «des menées irresponsables contre le peuple»
Par Mounir Serraï – Les Forces de l’alternative démocratique s’élèvent à nouveau contre la «campagne de terreur» menée par «un pouvoir affolé par l’ampleur du rejet populaire rencontré depuis le 22 février». «Au mépris de la volonté populaire massivement exprimée et contre toute légalité juridique et légitimité politique, le pouvoir de fait s’entête à imposer une élection présidentielle au pas de charge, le 12 décembre prochain», relève d’emblée le pole des Forces démocratiques, composé du FFS, du RCD, du PT, du PST, de l’UCP, du MDS, du PLD, de l’IRD et du Manifeste.
Ces forces condamnent «les dernières interpellations et inculpations qui ont ciblé des journalistes, des militants de partis, de syndicats et de la société civile, à l’exemple de RAJ, du réseau de lutte contre la répression, du Collectif des parents des détenus et du CSVM-22Fév dont le militant Hakim Addad, signataire du pacte de l’alternative démocratique». Elles estiment que «cet arbitraire politique signe le refus des tenants du pouvoir de tout changement démocratique».
Exigeant «la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques et d’opinion», les Forces de l’alternative démocratique relèvent avec «inquiétude ces menées irresponsables contre le peuple» et «condamnent fermement toute forme de répression et d’entraves aux libertés». Aussi appellent-elles les magistrats à «s’opposer à toute forme d’instrumentalisation de la justice et d’abus de pouvoir contre les citoyens».
Les forces démocratiques soulignent qu’ «en parallèle de cette brutalité institutionnelle, le pouvoir déploie une campagne de charme en direction des puissances étrangères dans le double objectif de continuer à bénéficier de leur silence et protection et, enfin, pour entraver toute solidarité de leur opinion citoyenne».
Elles dénoncent également l’élaboration d’une loi de finances et d’une nouvelle loi sur les hydrocarbures par un pouvoir censé expédier les affaires courantes. Elles considèrent que «les décisions économiques illégales et illégitimes adoptées par le pouvoir de fait ne sauraient engager ni le peuple algérien ni l’Algérie de demain».
Elles demeurent convaincues que «seule une période de transition démocratique vouée à un processus constituant souverain permettra de sortir du système autoritaire en accord avec les aspirations du peuple algérien».
Elles réaffirment leur détermination à poursuivre le combat aux côtés des Algériennes et des Algériens jusqu’à l’aboutissement de tous les objectifs de la Révolution de février.
M. S.
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