Le principal accusé dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest libéré
Le principal accusé dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest, Medjdoub Chani, de nationalités algérienne et luxembourgeoise, a été libéré après avoir purgé une peine de dix ans de prison.
Conseiller financier, il avait été condamné pour corruption et blanchiment d’argent en 2009. «Chani avait rejeté toutes les accusations qui portaient sur la construction d’une autoroute», rapporte le journal luxembourgeois L’Essentiel, qui rappelle qu’en 2015, «il avait entamé une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention». «Ses amis et sa famille ont fait campagne pour lui pendant toute son incarcération et ont évoqué sa situation, à plusieurs reprises, au Luxembourg», précise le journal selon lequel Medjdoub Chani «aurait été arrêté par des agents des services de renseignements algériens et torturé pendant trois semaines, avant le début de l’enquête officielle». L’Essentiel se réfère au témoignage d’une association qui avait été mise sur pied pour réclamer sa libération.
L’ancien ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, avait été épargné lors de ce procès. L’affaire de l’autoroute Est-Ouest avait défrayé la chronique en même temps que celle de Sonatrach dont l’opinion publique avait cru, au début, qu’elles allaient enclencher une véritable lutte contre la corruption, avant que les faits ne révèlent les dessous de ces machinations qui visaient à sacrifier des fusibles pour sauver les véritables coupables. Une parodie de justice qui se poursuit à ce jour.
N. D.
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