Quand le chef de l’Etat fictif singe son chef Gaïd-Salah et menace le peuple
Par Nabil D. – Après sa honteuse apparition devant le président russe, Vladimir Poutine, il y a une semaine, le chef de l’Etat intérimaire fictif, Abdelkader Bensalah, s’enfonce dans le déni de la réalité, en n’ayant plus comme moyen pour rebondir que de surenchérir sur les positions provocantes du chef d’état-major et de légitimer en amont une grande opération de répression à la veille des élections.
Dans un «discours à la nation» lu à l’occasion du 65e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954 et retransmis par la télévision gouvernementale, Bensalah reprend à son compte les logorrhées belliqueuses de son chef, l’octogénaire général Gaïd-Salah, et menace le peuple qui rejette en masse la mascarade électorale imposée par l’état-major de l’armée pour le 12 décembre prochain.
Ce résidu du régime Bouteflika, dont les millions de citoyens réclament le départ immédiat et sans condition depuis les premières semaines des manifestations qui se poursuivent depuis bientôt neuf mois, offre au commandement de l’armée une couverture politique à travers laquelle le chef d’état-major et un cercle restreint de généraux qui se comptent sur les doigts d’une seule main ont accaparé le pouvoir après avoir surfé sur le rejet du cinquième mandat pour perpétuer le système, en encourageant les manifestations de rue avant d’instruire les médias aux ordres de tourner le dos au Hirak et la justice d’emprisonner ses figures de proue.
«Servile et sans envergure aucune, Abdelkader Bensalah, malade et effacé, n’a fait que réciter une version à peine améliorée des laïus rédigés dans les laboratoires feutrés des Tagarins destinés au chef de l’armée et à son auxiliaire civil», a commenté une source indignée par «le ton hautin utilisé contre tout un peuple auquel un pouvoir illégitime veut imposer une dictature ignoble».
Les tenants du pouvoir actuels ont tenté de mobiliser des citoyens à Oran pour le soutien de l’élection présidentielle du 12 décembre, mais il n’a pu faire sortir dans la rue que quelques dizaines de citoyens visiblement rameutés des zaouïas alentours au vu de leur accoutrement et des slogans brandis. Parmi ces manifestants actionnés par les services de Gaïd-Salah, il était loisible de constater qu’un grand nombre d’entre eux étaient de jeunes adolescents qui semblent être des élèves au sein de ces confréries dont Bouteflika se servait pour se conférer une sorte de «légitimité religieuse».
N. D.
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