38e vendredi de manifestation : plusieurs interpellations signalées
Par Mounir Serraï – En ce 38e vendredi de manifestation, les services de la gendarmerie ont interpellé plusieurs manifestants à l’entrée est d’Alger. Renforçant les contrôles dans les barrages filtrants installés au niveau de tous les axes routiers menant à la capitale, les services de la gendarmerie ont arrêté des manifestants qui portaient dans leurs sacs des étendards amazighs.
Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) fait état de l’arrestation de trois manifestants pour ce même motif. Il s’agit de Mohand Arezki Loudahi, Hichem Loudahi et Djillali Loudahi, tous issus d’une même famille. Leur arrestation a été opérée au niveau du barrage filtrant de la gendarmerie à Réghaïa. Après avoir minutieusement fouillé leur voiture et les affaires, les gendarmes ont trouvé un étendard amazigh et décidé ainsi de les arrêter. Pourtant, aucun texte de loi n’interdit d’avoir cet étendard. La preuve en est les dizaines de verdicts prononcés par des tribunaux, notamment à Annaba, Oran, Chlef et Constantine. Les juges ont acquitté les mis en cause et restitué leurs étendards.
On signale également quelques interpellations au centre d’Alger pour des raisons qu’on ignore. Même en cette journée pluvieuse, le dispositif sécuritaire répressif est maintenu sur tous les grands boulevards et rues d’Alger-Centre. Un dispositif qui vise à dissuader les Algériens de sortir manifester pour le 38e vendredi de suite. Il y a aussi un déploiement important de policiers en civil.
Il est à souligner, par ailleurs, que le procès des détenus d’opinion Abdelkader Bacha, Fazil Dechicha, Akram Ghimouz, Kheiredine Benzine est programmé pour ce lundi 11 novembre au tribunal de Sidi M’hamed.
M. S.
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