Précédent grave : un nervi pro-régime exhibe une arme de guerre et menace
Par Mohamed K. – Grave antécédent dans la crise politique profonde qui secoue le pays depuis près d’une année maintenant. Un partisan des élections que l’état-major de l’armée a imposées au peuple pour le 12 décembre prochain a exhibé une arme de guerre, en menaçant les opposants au régime de faire couler le sang. De nombreux citoyens ont réagi à cette escalade dangereuse en s’interrogeant sur l’impunité dont jouit ce nervi et de quel droit il détient une Kalachnikov.
Est-ce un militaire en civil qui a été actionné pour intimider les millions de citoyens qui ont choisi la voie pacifique pour exprimer leur rejet du système et exiger le départ immédiat et sans condition de ses symboles ? Quoi qu’il en soit, relèvent les internautes qui ont réagi en masse à cette provocation dangereuse, ce grave dérapage a été encouragé par les discours haineux et menaçants du chef d’état-major de l’armée qui tente de semer la division au sein du peuple pour le fragmenter et, ainsi, fragiliser sa Révolution. Toutes ses manœuvres ayant échoué, le pouvoir, acculé et poussé dans ses derniers retranchements, cherche une issue, quelle qu’elle soit, après avoir perdu face à un peuple déterminé à aller jusqu’au bout de sa contestation.
Gaïd-Salah a encore jeté de l’huile sur le feu, ce mardi, en réitérant ses laïus dans lesquels aux menaces il a substitué la manipulation grossière, en affirmant qu’une «grande majorité du peuple» adhérerait à sa feuille de route et à l’échéance électorale dont il a fixé et la date et les candidats de façon autoritaire.
Cette nouvelle dérive du régime à travers un de ses éléments armés ne peut que conduire à une réaction similaire dans les rangs des citoyens de plus en plus agacés par l’arrogance et le mépris affichés par le chef d’état-major de l’armée à l’égard de millions de manifestants qui le prient de «dégager» depuis des mois. D’aucuns sont arrivés à la conclusion que Gaïd-Salah n’est pas disposé à se plier à la volonté populaire et que, au contraire, il agit de sorte à envenimer la situation pour justifier une intervention de l’armée, en décrétant l’état d’urgence. «Il cherche clairement à provoquer un incident grave pour accélérer la mise en œuvre de ce plan diabolique, d’autant qu’il est assuré de l’impunité au regard des drames qui se déroulent en Iran, en Irak, au Chili et ailleurs sans que la communauté internationale bouge le petit doigt», s’inquiètent des sources qui ne cachent pas leur profonde inquiétude quant à la suite des événements.
M. K.
Comment (26)