Intrigante annonce de Bengrina sur un autre candidat qui sera sacrifié bientôt
Par Karim B. – «Nous avons éliminé un candidat et nous ferons tomber un second», a annoncé Abdelkader Bengrina ce samedi, sans donner plus de détails sur ce qui semble être une purge qui ne dit pas son nom, qui a commencé par Abdelmadjid Tebboune et qui touchera donc bientôt un autre prétendant à la fonction suprême. «Sachez qu’il ne restera que trois candidats qui n’ont pas fait partie du clan et qui poursuivront la course pour le poste de Président», a insisté Bengrina, sans donner plus de détails, ni d’explications sur cette élimination décidée en haut lieu et dont il est informé. Il avoue, ainsi, qu’il est partie prenante dans cette redistribution des rôles subite.
Abdelmadjid Tebboune, qui était donné comme candidat favori à la présidentielle incertaine du 12 décembre prochain, est tombé en disgrâce et a été jeté en pâture par le biais des médias à la solde de Gaïd-Salah après l’arrestation d’un homme d’affaires connu pour être proche de lui. Cette chute libre de l’ancien ministre de l’Habitat est intervenue au lendemain de la démission de son directeur de campagne, le diplomate Abdallah Baâli qui semble, lui aussi, au courant de ce qui se trame contre celui qu’il avait été chargé d’épauler dans cette mission délicate qu’est le contact direct avec les citoyens dans un contexte de rejet général de la mascarade électorale imposée par l’état-major de l’armée.
Lesquels, parmi les cinq candidats, n’ont pas appartenu au système ? Abdelkader Bengrina, ayant lui-même été ministre sous Bouteflika, tourne-t-il son arme contre lui-même sans le savoir, d’autant plus que les candidats, comme le régime qu’ils représentent, sont dans un état de déni de la réalité, selon de nombreux observateurs qui ont relevé ce trouble qui caractérise les tenants du pouvoir et leurs auxiliaires.
Nous faisions remarquer dans un précédent article qu’un journal gouvernemental roulait ouvertement pour Ali Benflis qui, pourtant, se targue de faire cavalier seul dans cette course dont le nom du «vainqueur» est déjà sur le bureau de Gaïd-Salah. Cette autre aberration épaissit le brouillard davantage sur cette élection présidentielle inédite dans laquelle tout était ficelé mais qui semble nécessiter des réajustements à la lumière d’imprévus dont on ne connaît ni les tenants ni les aboutissants.
Pourquoi Tebboune a-t-il été lâché ? Pourquoi Benflis est-il adoubé par les relais médiatiques du pouvoir ? Quel sera le prochain candidat à être livré à la vindicte populaire pour ne garder que trois postulants ? Pourquoi le pouvoir va-t-il sacrifier cet autre candidat ? Bref, que se passe-t-il aux Tagarins ? Autant de questions auxquelles il est difficile de répondre, tant tout s’ourdit dans les laboratoires secrets du régime qui lutte pour sa survie, en usant de sa ruse habituelle héritée du système Bouteflika qu’il s’échine à garder sous respiration artificielle.
K. B.
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